Depuis 2008, le 22 décembre de chaque année constitue une date de souvenir et de tristesse pour les guinéens. Elle marque la disparition de leur ancien président Lansana Conté. Ce dernier est arrivé au pouvoir en 1984 suite à un coup d’Etat militaire. Après 23 ans de règne, il est décédé au soir du 22 décembre 2008.
Il était minuit quand le décès de Lansana Conté avait été annoncé à la télévision nationale par le président de l’Assemblée nationale de l’époque. Une heure à laquelle de nombreux guinéens étaient déjà en plein sommeil. C’est à leur réveil le lendemain qu’ils ont appris la triste nouvelle. Alors les pleurs et témoignages sur le grand homme qu’était le défunt, ont commencé à se succéder aussi bien au sein de la population que du côté de l’administration du pays. Or, deux ans plutôt, c’est-à-dire en 2007, des manifestations de rue pour demander son départ du pouvoir éclataient à Conakry et un peu partout dans le reste du pays.
Lansana Conté était déjà très affaibli par une maladie. Des rumeurs l’avaient même annoncé pour mort à plusieurs reprises. C’est finalement le 22 décembre 2008 qu’il a rendu l’âme aux environs de 18h. Comme en 1984 après le décès du premier président du pays Sékou Touré, un autre coup d’Etat voit le jour mais cette fois dès le lendemain. Au petit matin du 23 décembre 2008, des militaires prennent le contrôle de la télévision nationale et le nommé capitaine Moussa Dadis lit leur communiqué. Dans ce communiqué il était dit que le gouvernement était dissout, les institutions y compris la constitution étaient suspendues et le pouvoir revenait au CNDD, conseil national pour la démocratie et le développement. Un conseil qui regroupait les putschistes.
Lansana Conté est mort à l’âge de 74 ans. Au delà de son statut de président, c’était un militaire aguerri qui a fait ses preuves sous le premier régime du pays.
