Suite à la pression interne et de la communaute international dont La CEDEAO, l’UA, l’UE, les élections législatives et du référendum prévues le 01 mars dernier ont été reportées à date ultérieure. Cette décision prise par Alpha Condé fait suite au retrait de l’OIF, le rappel des observateurs de la CEDEAO et de l’Union Africaine (UA) au processus électoral. Cela est intervenu suite à de nombreuses anomalies constatées dans le fichier électoral par l’OIF.
Selon cette institution, il y a plus 2 millions d’électeurs problématiques dans le fichier dont le nombre de citoyens enrôlés est à 7.764.130 d’électeur. Pour regler ce probleme, une mission de la CEDEAO est attendue à Conakry ce mardi pour procéder à l’examen du fichier. Mais déjà, des voix se lèvent pour dénoncer l’attitude du représentant de l’OIF en Guinée qu’on soupçonne d’avoir participé au tripatouillage de ce fichier. C’est le cas chez Jacques Bonimy, ex commissaire de la CENI et acteur politique de l’opposition.
« Il est accusé de participer au tripatouillage de ce fichier et aujourd’hui nous pensons que sa présence dans cette mission est nuisible parce qu’il ne viendra pas pour régler le problème. Le doute qui pèse sur lui est un doute qu’on ne peut pas lever maintenant et même toute la mission de la CEDEAO, nous pensons qu’elle sera pas capable de résoudre le problème qui est sur notre fichier en dix jours. Je ne parle pas de ses relations avec le Président Alpha Condé mais par rapport à son comportement que j’ai moi-même dénoncé quand j’étais à la CENI. Pendant la période de mission en Guinée, le travail qui se faisait en sourdine à la CENI au site central, monsieur Hall était au centre de ce travail et nous avions à l’époque dénoncé ça. Il y a eu même des grandes réunions où nous avons accusé monsieur Tall d’être en connivence avec les travailleurs qui travaillaient sur le fichier », dénonce t-il.
Monsieur Tall est aussi soupçonné d’avoir eu des accointances avec le président de la République qui l’ont amené à cautionner le tripatouillage du fichier. Jacques Bonimy ne trouve mal qu’il entretienne des relations avec Alpha Condé mais cela ne devrait pas lui permettre de s’associer au mascarade électoral en Guinée.
« Il venait au compte de RESENS et de l’OIF et par rapport à son comportement dernier à l’OIF où il a été obligé de jeter l’éponge, c’était en connivence avec la CENI, ils ont voulu réglé au niveau du site central alors qu’il faut aujourd’hui remettre le fichier à plat pour appliquer les recommandations de l’audit », souligne t-il.
Pour permettre à la Guinée d’avoir un fichier propre et consensuel, cet homme politique estime qu’il faut que les citoyens passent devant les CARELE pour se faire enrôler à nouveau. Pour lui, « Toute tentative voulant régler partiellement le problème n’est qu’une manœuvre dilatoire pour juste passé le cap mais ça ne résoudra pas le problème », déclare Jacques Bonimy.
Facinet Camara
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