Journée internationale des droits des femmes : l’ONG UGAVA à la rencontre des femmes du marché de Gbessia

A l’instar des autres femmes au monde, les femmes guinéennes ont célébré ce dimanche, 08 mars 2020 la journée internationale des droits des femmes. Si les femmes leaders, des ministres et autres ONGs féminines ont préféré aller au palais du peuple munies de leur uniforme pour danser et écouter les différents discours, tel n’a pas été le cas de l’ONG Union des Grands Amis pour le Développement et la non violence en Afrique, UGAVA.

Conduite par sa présidente madame Lamarana Barry, cette ONG a mis l’occasion à profit pour aller rencontrer les femmes du marché de Gbessia, dans la commune de Matoto, pour leur expliquer le sens du 08 mars, et s’enquérir des réalités dans lesquelles vivent ces femmes.

« Plus souvent les femmes du marché sont oubliées, ou elles ne connaissent pas le 08 mars, c’est pourquoi nous avons décidé de venir auprès d’elles pour leur expliquer le sens du 08 mars, et faire la fête avec elles, parce que quand vous entendez les braves femmes, ce sont les femmes du marché. Ces femmes n’ont pas été à l’école, mais elles connaissent ce qu’on appelle l’économie, parmi elles, certaines ont perdu leurs maris, d’autres ont les maris qui sont actuellement malades, mais elles sont toujours prêtes à soutenir la famille, donc c’est des femmes à encourager », dit-elle.

L’ONG a aussi d’autres projets pour les femmes. Les projets qui vont dans le cadre de l’entrepreneuriat féminin.

« On a plusieurs projets pour les femmes, nous allons les aider à fabriquer les produits locaux, on va créer un groupement de femmes, parce que les femmes guinéennes souffrent beaucoup, elles ne sont pas assistées », s’engage la présidente de l’Union des Grands Amis pour le Développement et la non violence en Afrique.

Cette initiative de l’ONG UGAVA a été bien saluée par les femmes qui ont été rencontrées au marché de Gbessia. Mabinty Keita est l’une d’entre elles.

« Nous apprécions cette initiative de l’ONG UGAVA, venir nous rencontrer ce grand jour au marché derrière nos tables ou nos étalages, ça nous va droit au cœur. Contrairement les autres femmes, nous, nous ne pouvons pas aller au palais pour danser, puisque nous vivons du quotidien. Moi qui vous parle, mon mari est malade, mes enfants aussi ne travaillent pas, donc il faut que je sorte tous les jours pour vendre, sinon nous n’aurons pas quoi manger. C’est pourquoi je demande à nos amis femmes qui sont dans des postes de décisions de nous aider, même appel lancé au gouvernement de nous doter des fonds, afin que nous puissions nous débrouiller pour soutenir nos différentes familles », demande-t-elle.

Pendant cette visite, la présidente de l’ONG UGAVA a fait des achats au niveau de plusieurs vendeuses, une manière pour elle d’encourager ces vendeuses dans leurs activités quotidiennes.
Mohamed KABA
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