Le président de la république Alpha Condé à travers un décret, a donné ce vendredi 13 mars, une nouvelle date pour le double scrutin referendum et législative pour le 22 de ce mois. Le même jour, le premier cas de l’épidémie appelée Coronavirus a été signalé en Guinée. Une situation qui inquiète Aboubacar Sylla connu sous le nom Markala, coordinateur national de la coalition citoyenne pour les élections et la gouvernance.
Il estime que les élections vont se tenir dans une situation délicate sur le plan sanitaire. Il a fait cette annonce lors d’un entretien qu’il a accordé à notre reporter.
« Nous accueillons vraiment cette nouvelle date dans un contexte très critique, dans la mesure où la date a été annoncée, le même jour pratiquement que l’annonce officielle de l’existence de COVI 19 dans notre pays. C’est vraiment délicat, et ça va se dérouler il faut le reconnaitre, dans un contexte très critique », dit-il.
Pendant ces élections, la coalition citoyenne pour les élections et la gouvernance va déployer les observateurs sur toute l’étendue du territoire guinéen. C’est pourquoi son coordinateur compte prendre des dispositions pour sécuriser ses agents contre la maladie Coronavirus.
« Au delà de la formation technique que nous sommes entrain de donner à nos agents, en dehors de la protection sur le plan physique qu’on va organiser, c’est de se mettre en rapport également avec les services spécialisés, pour voir comment assurer la sécurité de nos agents, qui doivent procéder à l’observation de ces élections. Nous allons prendre toutes les dispositions nécessaires, pour ne pas exposer les jeunes durant ce travail », assure Aboubacar Sylla.
Concernant un éventuel report de ce double scrutin à cause l’épidémie Coronavirus, le coordinateur de la coalition citoyenne pour les élections et la gouvernance reste pessimiste.
« Ça ne va pas nous surprendre, parce que c’est ne pas le premier report, mais ce qu’il faut retenir quelque soit le temps, le moment où on va organiser les élections, ce qu’il faut retenir, nous nous sommes déjà préparés, les gens sont préparés, ils sont déjà sur le terrain, ils n’attendent que la tenue du scrutin pour essayer d’observer le déroulement du processus », a conclu M. Sylla.
Mohamed KABA
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