
Depuis plus de dix ans, Capitaine Moussa Dadis Camara, le chef de la junte militaire au pouvoir en 2008 poursuit sa convalescence au pays des hommes intègres, Burkina Fasso. Il a été admis dans un hôpital à Wagadougou à la suite de la tentative d’assassinat contre sa personne perpétré par son aide de camp, Toumba Diakite. Depuis, Dadis Camara est contraint d’y rester sans aucun motif officiel valable. Pourtant, certains de ses coaccusés comme Moussa Thiegboro Camara et tant d’autres vivent tranquillement en Guinée.
Dans une conférence de presse organisée par la structure « Nouvelle génération de leadership pour la réconciliation nationale » ce samedi à Gbessia, le conférencier Dr Oumar Diallo, consultant international en gestion et appui à la recherche, spécialiste en gouvernance et politiques publiques, dénonce le séjour prolonge de Dadis Camara au Burkina Fasso. Pour lui ce dernier c’est un citoyen guinéen et il doit être jugé dans son pays.
« Pour moi Dadis, s’il a fait ou on l’accuse, est-ce que c’est vrai on ne sait pas est-ce que c’est un coup qui a été formé contre lui, on doit le savoir. Pourquoi les autre mais lui ne vient pas en Guinée ? Étant guinéen, ça c’est une injustice. C’est de l’injustice de le laissé au dehors de son pays. S’il a commis des erreurs, on l’accuse d’être auteur de tuerie de plus de 150 guinéens, il n’a qu’à rentré et qu’il soit jugé en Guinée parce que vous voyez Sarkosy par exemple qui a détruit la Lybie, il est dans la main de la justice française, il ne sera jamais transféré a la CPI, ils ne vont jamais accepter.
Mais pourquoi nous chaque fois il faut prendre des gens pour les envoyer à la CPI et quand il va à la CPI c’est l’État guinéen qui va financer son procès, c’est pas normal. C’est un frère guinéen qui est accusé d’avoir tué des guinéens donc il n’a qu’à rentré en Guinée pour être jugé devant les guinéens et devant les victimes parce que si effectivement on veut faire justice, on ne peut prendre les familles des victimes pour les envoyer à la CPI, ce n’est pas possible. Ensuite on ne sait pas est-ce que c’est lui qui a tué ou on formé un complot contre lui, qui a fait ce qui s’est passé, on ne sait pas », a t-il fustigé.
Lors de cette conférence, ce consultant international déclaré que pour assurer l’équilibre entre le pouvoir exécutif et pouvoir judiciaire, il faut faire de sorte que les membres des instances juridictionnelles soient élu. Qu’ils ne soient pas nommé par le décret du président de la république. Tant que c’est le président de la République qui nomme les magistrats ou les membres de la cour constitutionnelle et cour suprême on aura pas l’indépendance de la justice.
Par ailleurs il a sollicite à ce que les journalistes bénéficient l’humilité au même titre que les députés de l’Assemblée nationale.
Facinet Camara 620794714