Depuis quelques jours, certains avocats du barreau de Guinée ont révélé la modification de la constitution du 14 mars 2020. Selon ces avocats, plusieurs dispositions de la nouvelle constitution ont fait l’objet de modification, d’autres ont tout simplement sauté. Une embarrassante qui interpelle l’ensemble de la population, surtout des acteurs majeurs de la vie politique de notre pays. S’exprimant sur le sujet ce mercredi, 27 mai 2020, président du Bloc Libéral n’est pas passé à mille chemins.
Dr Faya Millimono accuse Alpha Condé d’avoir se substitué au législateur pour taillé la constitution à ses désidératas au détriment du peuple de guinée. Chose qu’il fustige avec énergie.
« Nous sommes dans un pays où chacun peut à chaque fois s’asseoir dans son bureau pour écrire une constitution après le lendemain il la promulgue. Dans un pays où l’Assemblée nationale vote une loi le président de la république, fait passer la loi devant la cour constitutionnelle qui reconnaît la constitutionnalité de la loi. Et le président s’assoit dans son cabinet avec les gens au tour de lui, on réécrit la loi, on n’envoie pas à l’Assemblée pour qu’il y ait une seconde lecture, on promulgue et puis ça s’applique à tout le monde. Alpha n’est pas le législateur, il est le président de la république, il a tellement parjuré qu’on devait l’avoir maintenant. Quand on est président de la république on ne réécrit pas la loi. C’est dangereux pour la guinée parce que ça veut dire qu’il n’y a plus de loi qui nous gouverne aujourd’hui. Alpha abroge quelque chose parce qu’il en a le droit constitutionnel, il fait un acte qui n’a plus de l’égalité, qui n’a plus de légitimité parce que le texte qu’il a soumis à la Cour constitutionnelle pour vérifier la constitutionnalité ,n’est pas celui qui a été soumis au peuple de Guinée et celui qui a été soumis au peuple de guinée n’est pas celui qui a été promulgué, quel est la constitution », a déclaré le président du BL.
Il est signaler qu’en plus de Dr Faya Millimono, plusieurs acteurs politiques et de la société civile s’insurgent contre cet acte dont l’auteur reste inconnu pour l’instant. Mais déjà, ils accusent le président de la république d’être responsable de cette modification.
Facinet Camara
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