Le 22 mars dernier, les guinéens ont voté la nouvelle constitution, comme voudrait le président de la république, Alpha Condé. Mais cette nouvelle constitution aurait été falsifiée par le pouvoir en place, puisque celle qui a été soumise au peuple de Guinée pour le vote, n’est pas celle qui a été adoptée. Une attitude qui surprend bon nombre de guinéens, notamment : Aboubacar Sylla, président du forum civil citoyen et activiste de la société civile guinéenne.
Pour lui, cet acte prouve à suffisance que le chef de l’Etat, n’a aucun respect pour le peuple de Guinée.
« Tout le processus qu’il a mené et qui a engendré des morts et qu’aujourd’hui il promulgue une autre constitution. J’avais dit à certains activistes de la société civile guinéenne, pourquoi vous êtes derrière Alpha Condé pour changer cette constitution, et ces activistes m’ont répondu non c’est parce qu’il y a une possibilité qui est donnée aux autres acteurs qui ne sont pas des partis politiques d’accéder aux postes électifs, comme la présidence de la république. Mais si au sortir de toute ces mascarades là, et il y a eu des morts et qu’il a imposé des chiffres tout est sorti, et ce n’est pas le même document qu’il a tiré de force qui a été promulgué, cela veut dire que Alpha Condé, n’a aucun respect au peuple de Guinée.
Avec cette situation, le président du forum civil de Guinée, acteur de la société civile guinéenne et membre du front national pour la défense de la constitution, dit qu’il ne reconnait pas la nouvelle constitution comme au paravent.
« Donc la lutte du FNDC, c’est une lutte qui a sa place alors, parce que quand un pays n’est pas géré par la loi, ou la justice ne joue pas sa partition, ou la cour suprême est inféodée à un individu, on a une CENI qui est manipulée par un individu et qui tourne au vent du président de la république, ou les gens sont arrêtés et enfermés et tués sans jugement, et que le président après plus de 100 morts n’a dit aucun mot, il faut se poser des questions dans quel pays nous sommes. Donc la Guinée n’a pas une constitution, nous, la constitution que nous défendons et nous continuerons à défendre, c’est la constitution de 2010 », a réitéré Aboubacar Sylla.
Mohamed KABA
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