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Enseignement du privé en Guinée : Il faut soigner le mal à la racine ( par Aboubacar Mandéla Camara)

« …Une mer de douleurs n’est pas un proscenium, […] un homme qui crie n’est pas un ours qui danse », nous affirmait le nécrologue, Aimé CESAIRE.

 

Depuis la libéralisation des initiatives privées, suite à l’avènement du CMRN en 1984, sous la conduite de Feu Général Lansana CONTE ; notamment l’ordonnance 0300/PRG/84/ Du 27 Octobre 1984 portant création du statut de l’école privée en République de Guinée, on n’entendait presque pas, ou pas du tout, les cris d’alarme des enseignants des écoles et universités privées.

Tout semblait aller mieux pour eux, voire à merveille. Il fallait être du corps ou très proche d’eux pour savoir que

derrière ces ”sourires de singes”, il y a des « âmes » qui pleurent sans pour autant verser, publiquement, leurs larmes chaudes.

Les souliers bien cirés, les pantalons et les chemises bien repassés, les cravates et ceintures d’Avaria, les costumes d’occasion et les belles coiffures à la congolaise n’étaient que des signes trompeurs du monde extérieur.

 

Tout observateur averti sait que les enseignants du privé, à l’instar de leurs homologues du public, vivent une misère qui leur rongent de l’intérieur et leur tue à petit feu comme le cancer. Le vent de la COVID-19 a, en fin, emporté la couverture et, les dures réalités des écoles privées sont mises à nu. Les masques tombent en pleine jungle.

A mon humble avis, l’heure n’est plus de jeter l’anathème sur un tel ou un tel; d’engager un bras de fer quelconque ; de règlement juste de deux à trois mois de salaires ; encore moins de boycotte des cours.

Les crises sont, parfois, de véritables opportunités ; non seulement pour un examen de conscience ou pour se remettre en question, mais aussi et surtout, pour refonder nos organisations ou entités socio-politiques et éducatives caduques, entre autres.

 

Pour éviter un nouvel embrasement dans le secteur de l’éducation en général, l’enseignement privé en particulier, deux solutions imminentes sont envisageables à savoir :

-Premièrement : prôner la médiation et le règlement à l’amiable

<<A force de trop regarder en dessous de l’eau de rivière, on risque de ne pas la boire.>>, nous enseigne-t-on.
Force est de reconnaître que l’anarchie a été instaurée dans l’éducation, notamment dans l’enseignement privé, depuis plusieurs décennies.

A l’immédiat, il faudrait que des institutions telles le Médiateur de la République et la Primature, les ministères en charge de l’éducation, les syndicats de l’éducation, la société civile ainsi que les parents d’élèves acceptent de se retrouver, de dialoguer afin de résolve à l’amiable, le plus vite que possible, ce bras de fer-dont les étincelles commencent à jaillir-entre enseignants et fondateurs des écoles privées.

-Deuxièmes : Mise en place d’une commission nationale Adhoc ou d’un comité technique mixte pour la refondation de l’enseignement privé en République de Guinée.

L’une des principales tâches de cette commission ou, éventuellement, de ce comité technique, serait la révision et l’adaptation des textes réglementaires de l’école privée de 1984 à nos jours.

Un accent particulier devra être mis sur la création et le fonctionnement des écoles privées et les conditions de recrutement et de traitement des personnels (encadreurs et enseignants).

Bref, vouloir trouver, uniquement, une solution relative au non-paiement de quelques mois de salaires serait une erreur lamentable.
Tous les acteurs ont intérêt à œuvrer pour un dénouement heureux et durable de cette crise, sans précédent, dans l’enseignement privé.
L’avenir de l’école guinéenne en dépend !

 

Aboubacar Mandela CAMARA
Sociologue/Consultant en éducation/Auteur

 

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