Situé à 50 kilomètres de la commune rurale de Tamita, le district Khorira est confronté à un manque d’infrastructures sociales de base. Elle est l’une des localités de Boffa, où l’on ne trouve ni école, ni poste de santé, voir même une route pour y accéder. Une situation qui inquiète les habitants de la localité qui, pendant l’hivernage, sont complément coupés du centre-ville.
Pour se rendre à la Commune Rurale, les habitants du district Khorira sont obligés de parcourir plus de 50 kilomètres, soit 5 heures de marche. « Nous sommes presqu’en manque de tout ici. On n’a pas d’école, de poste de santé et la route est enclavée. Pour se rentre à la commune rurale à 8 heures, il faut se réveiller à 4 heures du matin pour marcher. Quand nous avons une personne malade, nous sommes obligés à l’amener dans la commune rurale, à Tamita pour ses soins. Chose qui tourne mal parfois, puisque beaucoup de nos enfants morts par manque de soins d’urgences. Nous demandons à l’Etat de nous venir en aide », explique Kanfory Sylla, un citoyen Khorira.
Ce jeune qui a requis l’anonymat explique son calvaire, lorsqu’il était malade. « Ma maladie a commencé une nuit, lorsque je dormais et le matin très tôt, ma mère m’a demandé de m’efforcer à rejoindre le poste de santé de la commune urbaine et s’était sur la moto. Nous avons passé plus 5 heures sur la route, c’est Dieu qui m’a sauvé», a-t-il expliqué.
Interrogé, le premier vice-maitre de la commune Rurale de Tamita, nous exprime sa désolation face à cette condition de vie de la population du district de Khorira. « C’est l’un des district les plus enclavés de Tamita, et qui souffre énormément. Il y a un poste de santé dans la localité qui est inachevé et depuis maintenant une dizaine d’années. Nous sommes en train de nous battre pour trouver le financement, afin que ce centre de santé soit achevé. Le village ne dispose qu’un seul forage et qui est vieillissant. Il ne peut pas satisfaire toute cette population qui grandi tous les jours », nous confie Yamoussa Touré.
La Redaction
