Agé de 34 ans, Mohamed Cheick Camara est originaire de la préfecture de Boffa, région administrative de Boké, en Basse Guinée. Fils de Sékou Monchon et de Salematou Bangoura. Superviseur de camions depuis 2014 au compte d’un sous-traitant dans la société minière Boké (SMB), basée à Boké.
Suite à un constat lié aux conséquences d’exploitation anarchique des mines et la non-assistance de la société aux citoyens de Boké sur le plan d’infrastructures de base, étant fils de la localité, Mohamed Cheick Camara et ses amis ont fait des démarches auprès des autorités locales, afin que les responsables de la société puissent faire face aux préoccupations de la population de Boké. Des démarches qui sont restées vaines ou sans suite favorable par le refus des autorités.
C’est ainsi maintenant le mardi, 12 septembre 2017, Mohamed Cheick Camara et ses camarades ont déclenché une manifestation. Les manifestants ont bloqués toutes les voies de la société, et attaqué les édifices publics. Sans oublier de la destruction de quelques matériels de la société SMB. La manifestation qui était pacifique au début, prendra la forme violente avec la mort de deux (2) jeunes manifestants et des blessés, suite à la répression dans le sang par les autorités locales de Boké.
C’est ainsi, le gouvernement a dépêché une délégation composée essentiellement des fils cadres de la région, malheuremesement la situation à dégénérée entre jeunes manifestants et la délégation aucours de laquelle un gendarme a trouvé la mort suite a un accident de véhicule.
Pour situer les responsabilités concernant les dégâts qui ont été enregistrés lors de la colère des jeunes, les autorités guinéennes en générale et celles de Boké à tous les niveaux se sont mises à la recherche des leaders du mouvement.
Etant l’un des leaders ciblés par des autorités et par peur pour ne pas qu’il soit arrêté jugé et emprisonné ou finir complètement avec lui, Mohamed Cheick Camara a pris une destination inconnue.
Depuis lors, ses parents sont dans une inquiétude totale, et ils se demandent si leur enfant est en vie.
Mohamed KABA
