C’est une révélation troublante qui n’est peut-être pas étonnante. L’Union nationale des boulangers de Guinée dénonce les patrouilles que mènent les agents de sécurité en cette période d’état d’urgence sanitaire de 00h à 04h du matin, selon le décret du chef de l’État en date du 15 juillet 2020 sur la situation de la pandémie de COVID-19 en Guinée.
Selon le président des boulangers, depuis maintenant quelques jours dans la commune de Ratoma, les boulangers sont victimes de tracasseries par des hommes en uniforme : « Je peux vous dire que c’est l’ensemble de la commune de Ratoma sans exception », a souligné El hadj Alpha Oumar Sacko.
A l’en croire, ces agents se permettent d’entrée dans les boulangeries avec des fusils pour intimider les boulangers: « quand ils rentrent, ils retirent les téléphones et cherchent à savoir s’il y’a un contrefort. Et cela, dans les environs de 05 heures du matin pendant que nous fournissions les baguettes de pains à nos clients surtout dans les quartiers de enco5, cosa même où ils blessé un boulanger avant de lui retirer son argent. On n’est victime de ça. Depuis avant-hier les gens m’appellent pour ces genres de comportement», s’est-il indigné avant d’ajouter qui’: « il y’a eu des interpellations de certains mais qu’ils ont recouvert leur libération après avoir payé de l’argent ».
Pour tenter de comprend ce qui se passe, El hadj Alpha Oumar dit avoir dépêché son secrétaire général hier mardi au ministère du commerce pour poser le problème. En attendant la réaction du ministre de tutelle, il demande aux forces de l’ordre de les laisser exercer leur travail dans la paix pour nourrir la population.
Mais si le gouvernement n’intervient pas: « nous allons d’abord montrer qu’on n’est pas content. Parce que nous on ne sort pas sur la route, on ne lance pas de pierres mais nous allons faire une trêve même si c’est pour trois jours’ », a-t-il alerté.
Agnès Damba pour fatalainfos
