Située à 700 KM de la capitale Conakry, la préfecture de Macenta est prise d’assaut ce jeudi 13 août 2020, à 06 du matin par des jeunes manifestants de la commune urbaine. Ils dénoncent l’état de dégradation très poussée de la route.
Joint par notre rédaction depuis Macenta, un des leaders des jeunes contrariés s’explique : « les jeunes ont manifesté aujourd’hui pour exprimer leur cri de cœur face à d’énormes difficultés notamment la dégradation très poussée de leur route. C’est ça la principale cause de la manifestation. Elle a commencé sur la route Mohamed 5 au cœur du centre-ville, jusqu’à koulakodou, moïlamilindou, gohowa en passant par foulayah route qui mène vers le Libéria » a souligné Amadou Konaté.
Il poursuit en disant qu’à côté de ce ras-le-bol, s’ajoute la tragédie d’un marigot et leur terrain de jeu : » il y’a un petit marigot ici appelé dadazia qui ne fait qu’endeuiller les familles chaque année et aussi la dégradation très avancée du stade Ahmed Donbella de Macenta ».
Comme dit le dicton »une pierre deux coups’‘, ces jeunes ont profité de cette occasion pour réclamer également le courant. Selon lui, la préfecture de Macenta bénéficie par jour, six heures de courant de 19heures jusqu’à une heure du matin. Alors qu’à l’époque, Macenta disposait d’un barrage hydroélectrique appelé la LOFA qui alimentait la préfecture. Mais ce barrage ne fonctionne plus depuis 2015.
Il précise qu’au cours de la dite manifestation, des contres manifestants ont voulu saboter leur manifestation en disant qu’ils s’insurgent contre le maire de la commune: «ce n’est pas le maire ni le préfet mais c’est pour attirer l’attention des autorités compétentes depuis Conakry » précise-t-il.
Il rassure que cette manifestation va se poursuivre chaque jeudi tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Amadou Konaté précise que la manifestation était encadrée par des agents de forces de l’ordre mais, elle s’est déroulée sans incidents. Ils ont exprimé leur mécontentement avec des brancardes sur lesquels on pouvait lire: Macenta n’a pas de route, on veut la route et rien que la route.
Agnès Damba pour fatalainfos
