Les animatrices communautaires de l’association guinéenne des femmes pour l’équité et la gouvernance (AGUIFPEG), ont présenté les résultats de leur enquête aux autorités communales de Matoto. Cette présentation intervient après plusieurs semaines d’échange avec certaines femmes de la commune sur l’accès facile des femmes aux soins de santé et les difficultés qu’elles rencontrent dans les centres et postes de santé.
Selon, la coordinatrice communale de L’AGUIFPEG de Matoto, au total 08 focus groupes ont été réalisés par les animatrices de leur commune dont 78 femmes y ont part. Au cours des entretiens des focus groupes, il était question de collecter les données et de recueillir les avis sur les problèmes de santé des femmes par rapport aux trois axes suivants : l’accès aux des services de santé, la performance du système de santé et la gouvernance de la santé.
Après l’analyse et la synthèse des données, il ressort que la plupart des femmes rencontrées n’ont pas de problèmes d’accès aux structures de santé. Mais elles sont souvent confrontées à d’énormes problèmes dans les centres ou postes de santé de leur commune. « De performance du système de santé, satisfaction des femmes par rapport aux services et soins, la plupart des femmes rencontrées se disent moins ou peu satisfaites des services des centres, postes de santé dans la commune urbaine de Matoto à cause de l’insuffisance du médicament et le mauvais accueil du personnel, l’arnaque, la vente des médicaments qui devraient être gratuit et l’incompétence parfois de certains personnels. Cependant, il y a certaines femmes rencontrées à yimbaya par exemple qui se disent satisfaites des services dispensés dans leurs centres de santé. A Dapompa, certaines femmes rencontrées ne sont satisfaites du personnel de santé et déplorent aussi le manque d’eau potable et l’insuffisance du personnel aux postes de santé », a indiqué Hadja Kassia Sanoh.
Pour résoudre ces problèmes, l’association guinéenne des femmes pour l’équité et la gouvernance propose quelques pistes de solution. « Pour améliorer les services dispensés dans les centres, postes de santé, les femmes rencontrées proposent: la formation et la sensibilisation du personnel de santé par rapport à l’accueil des patients et la prestation de service et soins de santé, approvisionnement régulière et suffisante des centres, postes de santé en médicament, implication des femmes de COSA pour l’interdiction de la vente des médicaments, dotation et équipement des structures de santé en source d’eau potable, en puis amélioré ou forage indépendant, renforcement du personnel de santé en y affectant les nombres d’agent qu’il faut, la prise en charge de la sage-femme et agent technique de santé par l’État ou la commune, appui au progrès d’activité génératrices des femmes pour leur autonomisation dans le financement des dépenses liées à leur santé », a mentionné la coordinatrice de L’AGUIFPEG de Matoto.
Parlant de la gouvernance des structures de santé, Hadja Kassia Sanoh a souligné que les femmes rencontrées dans la commune de Matoto affirment que les COSA existent et fonctionnent mais les femmes sont peu représentées. La plupart d’entre elles, ne connaissent rien de cette structure. « Aucune rencontrée ne sait comment fonctionne les COSA ni comment les représentantes des femmes sont choisi », a-t-elle précisé.
Présent à la rencontre, le 2ème vice-maire du conseil communal de s’est réjoui de cette initiative de l’AGUIFPEG avant de lui promettre l’accompagnement des autorités communales. « Je suis très heureux de vous entendre poser des problèmes et apporter en même temps des solutions. Au nom de monsieur le maire, nous allons appuyer pour que ces recommandations soient appliqués dans les centres, postes de santé de notre commune. On va poser des problèmes et on va vous élargir l’éventail de collaboration entre vous et nous. Il faut qu’on vous accompagne, et je vous promets cet accompagnement, on ne va pas croiser les bras, on va vous aider », a promis Ibrahima Sory Cissé.
Facinet Camara 620794714
