Dans une ordonnance rendue publique au JT de la RTG ce mardi, 15 septembre, le président de la République a prolongé d’un mois l’état d’urgence sanitaire. Cette décision du président Alpha Condé fait tasse d’huile dans la cité, dont la plupart des mesures barrières édictées sont foulées au sol par le pouvoir depuis des mois fait des campagne partout, à travers leur mouvement de soutien.
Des acteurs du monde de la culture, l’un des secteurs les plus touchés, s’insurgent contre cette décision. Mamadou Thug, artiste humoriste pense qu’il y a deux poids deux mesures dans l’application de l’état d’urgence sanitaire sur le terrain.
« Moi je penses qu’il faut dire les mots comme ils sont, aujourd’hui ce qui choc c’est le fait qu’il ait deux poids deux mesures. C’est-à-dire le président de la République étant artiste ne peut pas faire sa dédicace et que nous on ne peut pas faire notre spectacle d’humour ou que d’autres artistes ne peuvent faire leur concert au palais. Ça, c’est du deux poids deux mesures, s’ils savent qu’il une partie de la culture qui est legé ils n’ont qu’à supprimer la culture. On est en train d’utiliser les artistes dans la politique, moi je suis déçu, choqué. On doit faire comprendre aux artistes que les artistes ne doivent pas s’aligner autour des politiques, les artistes doivent s’aligner autour de la population. Quand il y a eu Ebola, quand il y a eu coronavirus, les artistes se sont mis au devant du combat mais quand ils continuent a faire leur meeting, leur Málaga et tous qu’ils veulent et nous on reste à la maison. Depuis février aucun opérateur culturel n’a travaillé et par ailleurs aujourd’hui nous avons de ce public là qui viendra à nos concerts. Il faut qu’on pense à eux, il faut qu’on diminue le transport. Il faut que l’État sort de son deux poids deux mesures habituel », a t-il déclaré.
Comme Mamadou Thug, beaucoup d’autres artistes se disent fatigués et choquer de la prorogation de l’état d’urgence sanitaire. Déjà un groupe d’artiste et de promoteur culturel veut porter le flambeau en adressant un mémorandum au département de tutelle pour demander la reprise des activités culturelles. Faute de quoi ils n’excluent pas de faire un sit-in devant leur département et entreprendront d’autres actions pour contraindre le gouvernement à accéder à leur demande.
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