La situation est actuellement tendue dans la zone d’exploitation minière de Lero. Des gendarmes y ont fait une descente musclée contre les orpailleurs jeudi dernier. Ils ont violenté certains et arrêté d’autres. Leur intervention aurait été commanditée par les cadres guinéens de la Société Minière de Dinguiraye (SMD). D’ailleurs ils sont toujours sur place et les orpailleurs sont empêchés de tout accès. Ces révélations ont été faites sous l’anonymat à la Rédaction de Fatalainfos.com par un employé de ladite société.
Rien ne va plus entre cadres guinéens de la SBM et leurs compatriotes orpailleurs. Les premiers sont accusés d’être contre les intérêts des autres. Conséquence, la tension est vive entre les deux parties. Notre interlocuteur revient sur les raisons: « les cadres qui travaillent dans cette société ont envoyé plus de 60 gendarmes pour gazer, bastonner et chasser de forces les orpailleurs. Les gens souffrent beaucoup, la communauté qui est là souffre beaucoup. Les cadres guinéens qui sont dans la société SMD ont envoyé des gendarmes. Actuellement les choses tournent ici à l’envers. Les femmes ont même décidé de se révolter contre ces gens (gendarmes). Quand les gendarmes vont dans la mine, c’est pour gazer les gens. La mine là est très profonde et il y a des cailloux partout. L’autre fois ils sont pourchassé un jeune, celui-ci est tombé dans la mine et son bras était cassé. Il y a beaucoup de gens qui se blessent ici ».
Léro est un district qui relève de la sous-préfecture de Siguirini. Les autorités locales et celles sous-préfectorales sont aussi, d’après le même interlocuteur, un obstacle pour les orpailleurs. « Les autorités locales et monsieur le maire ainsi que Monsieur le sous-préfet, ce sont eux qui ne veulent pas l’avancement de la communauté et les cadres guinéens qui travaillent dans la SMD, ce sont les plus grands mauvais », se justifie-t-il.
Au moment où on mettait cet article en ligne, les orpailleurs arrêtés lors de l’intervention des agents de sécurité dans la zone d’exploitation minière, étaient sur le point d’être déférés à Siguiri.
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