Thierno Abdoul Bah est l’un des jeunes du quartier Bambeto en colère contre le ministre Oyé Guilavogui. Tout est parti des propos de ce dernier, tenus hier lundi à Macenta en guise d’appel à la paix suite aux violences interethniques qui ont secoué la préfecture samedi. Il demande à ce que « Macenta ne ressemble pas un peu à Bambeto ». Ce mardi, des réactions se sont intensifiées contre lui.
« Ces propos haineux qu’il a tenu à l’égard des citoyens résident à Bambeto sont de nature à remettre en cause les fondements de la République, le vivre ensemble, l’unité et la cohésion sociale. Cela viole l’esprit de la constitution en son article 1er, alinéa 1. C’est avec consternation que nous avons appris les propos qualifiables d’indignes d’une fonction ministérielle et de surcroît un ministre d’Etat d’une République », réagit le Directeur exécutif du Bureau National du Parlement des jeunes Leaders de la Société Civile Guinéenne ( PAJELESCG).
D’après l’interlocuteur, le message du ministre Oyé Guilavogui devrait « être de nature à apaiser la tension à Macenta et non d’en créer une autre ailleurs ». Samedi dernier, des violents affrontements ont éclaté à Macenta entre Tomas et Manians, deux des ethnies vivant dans cette préfecture du sud de la Guinée. Bilan, de nombreux blessés et morts de part et d’autre. Oyé Guilavogui est sur place. Alors qu’il appelait à la paix hier lundi, il a demandé à ce que « Macenta ne ressemble pas un peu à Bambeto ». Aux yeux des habitants de Bambeto et de beaucoup d’autres guinéens, cet appel ne « contribue en aucun cas » à la stabilité dans le pays.
Oury Maci Bah pour Fatalainfos.com
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