Cinq an après son apparition en Guinée, la maladie hémorragie à virus Ébola a ressurgit dans la sous-préfecture de Guéké, dans la préfecture de N’Nzérékoré. Cette réapparition d’Ébola ne laisse personne indifférente. C’est pourquoi lors d’une conférence de presse ce jeudi, 18 février 2021, le directeur de l’agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS) a tenu à faire la situation de la maladie en Guinée.
Selon Dr Sakoba Keita, en ce jour, il y a 7 cas dont 5 décès et 2 cas confirmés hospitalisés dans les centre de N’Nzérékoré et de Nongo. « A date nous avons eu 3 cas confirmés, 4 cas probables qui ont été enregistrés. Et parmi les 3 cas confirmés, il y a un cas de décès, donc ce qui complète le nombre de décès à 5. En hospitalisation, nous avons un cas confirmé à N’Nzérékoré et un cas confirmé à Nongo à Conakry. Les contacts de ces malades qui ont été enregistrés jusqu’hier mercredi et suivis sont au nombre de 218 à N’Nzérékoré et 32 à Conakry. Ce qui fait une somme de 250 contacts enregistrés jusqu’hier soir. Ça c’est la situation épidémiologique en chiffre après correction et harmonisation avec nos collègues de N’Nzérékoré », a t-il indiqué.
Par rapport aux voies de transmission, Dr Sakoba Keita a expliqué que contrairement au coronavirus, la maladie hémorragie à virus Ebola se fait à partir du sang, des salives, des vomissures et d’autres sécrétions d’une personne malade. « Ebola à quatre signes cardinaux, le premier signe se traduit par la fièvre, près de 83% des cas d’Ebola font la fièvre. Deuxième signe, ce sont des vomissements, diarrhées accompagnée parfois des saignements, moins de 30% peuvent saigner, il y a beaucoup qui ne saignent pas. Voilà les quatre signes je crois que tout guinéen peut retenir ça. Ebola ne peut pas se transmettre par voie aérienne en parlant, la chaîne de transmission reconnue c’est a partir des fluides corporelles. Qu’est-ce qu’on appelle fluides corporelles, vous avez les vomissures, fesseuses, vous avez le sang qui est très dangereux, il même des sécrétions qui sortent des cadavres, des liquides ça c’est très contagieux c’est pourquoi ce qui manipulent les corps sont très exposés et aussi la salive parfois, le lait maternel et le plus dangereux chez les hommes c’est le sperme », a expliqué le Directeur de l’ANSS.
Pour circonscrire la maladie d’Ebola et limitée sa propagation en Guinée, Dr Sakoba Keita a indiqué qu’à date plusieurs dispositions ont été prises dans ce sens tant à Conakry qu’a N’Nzérékoré et plus précisément à Guéké où la maladie a réapparu. « L’autre mesure importantes qui est le suivi des contacts, tous les 250 contacts sont déjà isolés et à N’Nzérékoré et a ici. Tous les jours les différentes préfectures qui ont des contacts sont suivis tous les matins. La Guinée a des matériels thermo flash pour la mesure de température. L’arme qui nous a permis aussi de venir a bout d’Ebola en 2015-2016, c’est la vaccination. Donc ce vaccin contre Ebola contrairement a qu’on avait annoncé finalement à cause des problèmes d’avion le vaccin arrive à Conakry le dimanche 21 février a 15h 30. Donc des dispositions ont été prises par le gouvernement et les partenaires pour que le vaccin arrive à N’Nzérékoré et a Gouéké le lundi matin et on lance la campagne de vaccination à 11 h à N’Nzérékoré, Guéké et à Conakry en même temps. Donc pour un départ nous allons avoir 11500 doses de vaccin pour les trois sites. Nous allons utiliser la vaccination autour des cas, il y a le cerclage aussi sur 110 familles au tour des contacts », souligne-t-il.
Le Directeur de l’agence nationale de sécurité sanitaire a tenu a rassurer les populations guinéenne qu’il n’y a pas de péril a la demeure. Des dispositions idoines ont été déjà prises pour éviter la propagation de la maladie dans le pays.
Facinet Camara 620794714