Depuis plusieurs années, le mouvement syndical guinéen est en proie à une querelle intestine et la guerre d’égaux qui affectent dangereusement leur combat pour l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble des travailleurs.
Préoccupée par cette situation qui a affaibli la lutte syndicale dans notre pays, la secrétaire générale adjointe de la FESABAC et Trésorière de l’USTG a profité de la célébration de la fête internationale du travail ce samedi, 01 mai 2021 pour inviter ses paires à enterrer la hache de guerre afin de pouvoir parler d’une seule voix. Pour Marie Yvonne Koumbassa, cette fête doit être une occasion de se remettre en cause.
« Vous savez dans quel contexte que fêtons ce 1er mai . Depuis deux ans le contexte nous permet pas de fêter la fête du travail suite à cette maladie pandémique . Aujourd’hui il y’a la maladie Ebola qui s’ajoute dessus mais que cela ne tienne, nous les syndicalistes nous défendons les travailleurs, et nous ne pouvons pas défendre les travailleurs si nous ne parlons pas d’une seule voix. Le gouvernement parle d’une seule voix, le patronat parle d’une seule voix, pourquoi pas le mouvement syndical ? Nous devons parler une seule voix pour défendre l’intérêt des travailleurs et travailleuses qui comptent aujourd’hui sous le mouvement syndical guinéen . Nous devons nous remettre en cause, aujourd’hui ce 1er mai ce n’est pas une fête qu’on doit danser, c’est pas une fête qu’on doit chanter, nous devons regarder le passé qui a affecté aujourd’hui, le mouvement syndical qui est mort aujourd’hui parce que nous sommes divisé à cause de l’égoïsme » a t-elle déclaré.
Madame Koumbassa, ajoute que les travailleurs les ont élu pour défendre leurs intérêts matériels et moraux auprès du gouvernement et du patronat. Mais pour réussir ce combat, il est important de mettre les intérêts égoïstes de côté et de ne regarder que les travailleurs et le nation.
« Pourquoi je dis que nous avons été élu par les travailleurs, nous avons été élu par le peuple pour parler à leurs noms, a leurs voix devant le patronat et le gouvernement. Qu’est qui nous empêche aujourd’hui pour la fête du 1er mai de nous donner des mains, conjuguer le même verbe, laisser les égoïsmes de côté pour regarder que la nation, les travailleurs et travailleuses de la Guinée », s’interroge la secrétaire générale de la FESABAG.
Facinet Camara
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