Depuis le passage de l’audio du Procureur près le Tribunal de Première Instance de Dixinn Sidy Souleymane N’Diaye, le 05 octobre, des voix se lèvent dans l’opinion et même au sein de l’appareil judiciaire du pays dont le juge Alphonse Charles Wright.
Dans la foulée on retient celles de Sékou Keita responsable, charge de l’information et de la communication au sein du ministère de la justice. Selon lui, il est vrai que les magistrats sont soumis à une règle mais en dehors des secrets d’instructions, la liberté d’expression et d’opinion est tout de même garantie à cette entité.
»Les juges et procureurs jouissent, de manière générale, de la liberté d’expression. La conception actuelle du « juge-citoyen » suppose que les magistrats puissent participer à la vie de la cité et exprimer leurs opinions, en privé comme en public, sans restrictions indues. La liberté d’expression des magistrats, quand il se présente ou son présenté en cette qualité, connaît cependant des limites, du fait de leur statut particulier.
Ces limites résultent en premier lieu du secret de fonction auquel ils sont soumis et qui est encadré par la loi. Dans quelle mesure les juges et procureurs peuvent donner au public des informations sur des procédures particulières.
Des limites à la liberté d’expression découlent aussi des devoirs généraux de réserve et de dignité auxquels les magistrats sont astreints. Si chaque juge et procureur a le droit d’exprimer ses opinions personnelles sur des sujets qui touchent ou non à son activité, il ne peut pas, quand il se prévaut de sa fonction, donner l’impression au public qu’il serait partisan, partial ou manquerait d’objectivité ou de la modération nécessaire à un exercice convenable de cette fonction », a écrit le responsable de la communication sur son compte Facebook.
»Un magistrat peut certes exprimer son désaccord avec des mesures envisagées par des responsables politiques, mais il serait contraire à sa dignité de le faire dans des termes inconvenants. L’Exe où une association de juges ou de procureurs interviennent association de magistrats s’exprime sur Facebook ou Twitter par des accusations rageuses ou, dans le cadre d’une manifestation, s’en prend aux responsables politiques dans des termes mal choisis.
Cependant, il est reconnu des principes aux procureurs ‘’Les procureurs ont également droit à la liberté d’expression, tout en étant soumis au secret professionnel et à un devoir de réserve, de discrétion et d’objectivité. Les procureurs devraient accorder une attention particulière aux risques qui peuvent en découler pour l’impartialité et l’intégrité du ministère public, lorsqu’ils apparaissent dans les media, à quel titre que ce soit », réagit ce collaborateur des pratiquants de droit.
Toujours est il qu’en écrivant ces quelques lignes sur les réseaux sociaux, le sieur Sékou Keita parle en son nom et non celui du département pour lequel il a la charge de communiqué.
Il est donc temps pour les nouvelles autorités du pays qui inscrivent déjà la justice comme priorité de la transition d’examiner en profondeur les problèmes de cette corporation si importante pour l’État de droit et la stabilité du pays.
Demba