L’insalubrité reste toujours d’actualité dans la capitale guinéenne. A Enta nord, un quartier de la commune de Matoto, la voix ferrée est devenue la destination des ordures. Ils sont nombreux les citoyens à y déverser les déchets accumulés dans les foyers. C’est le constat fait ce lundi par votre quotidien fatala-infos.net.
A Conakry, les trottoirs et caniveau ne sont pas les seuls endroits pris d’assaut par les ordures. Les rails qui servent de circulation aux trains sont aussi concernés. A Enta nord, c’est une réalité à la vue de tout passant. La ligne ferroviaire de ce côté est transformée en une poubelle où toutes sortes de saleté se croisent quasiment tous les jours.
Les habitants interrogés sur cet état de fait le reconnaissent anormal. Mais ils ne manquent pas d’explications pour le justifier. C’est le cas de cette jeune femme rencontrée non loin des lieux qui a préféré garder l’anonymat : << Nous savons que ce lieu est une voix ferrée où nous devons cesser de mettre les ordures. Mais on n’a pas d’autre choix pour ça. D’abord le bas-fond ic. Aussi nous sommes en manque de poubelles dans notre quartier. Donc si tout ça est là nous allons plus deposer les ordures sur le long des rails.>>
Dans le quartier, une PME en charge du ramassage d’ordures dans les foyers existe. Mais sa présence n’épargne pas les lieux publics notamment la voix ferrée de l’insalubrité. D’ailleurs la plupart des riverains ne sont abonnés à aucune entreprise intervenant dans le domaine du ramassage de saletés. Le prix semble pourtant abordable. C’est à 15000 FG le mois pour que par semaine la PME passe deux ou trois fois dans les foyers abonnés emporter avec elle les ordures accumulées.
Malgré les sommes colossales que l’Etat débloque souvent pour essayer de faire face à l’insalubrité, le phénomène continue à battre son plein dans la ville de Conakry.
Mohamed Diakite
Pour fatala-infos
