Dans la mise en œuvre de la Convention de MINAMATA sur le mercure, le Ministère de l’environnement et du développement durable a organisé le jeudi, 10 février 2022, l’atelier de lancement de la phase préparatoire au programme GEF GOLD+ sous le thème « opportunités mondiales pour le développement à long terme du secteur de l’exploitation minière artisanale et a petite échelle de l’or (EMAPE) en Guinée ». La rencontre a regroupé plusieurs acteurs intervenant dans le secteur.
Selon Dioumessy Bangaly point focale de la convention, la convention de Minamata sur le mercure est une convention internationale qui vient aider les pays à réduire si possible éliminer l’utilisation de mercure. La Guinée est partie de la convention Minamata en 2014. Suite à cela, elle a élaboré son plan d’action national sur la formalisation de l’orpaillage. Ce plan découle de l’inventaire de source initiale d’émission de mercure en Guinée.
« Les résultats de l’inventaire ont montré que la Guinée à quatre sources principales dont la plus importante reste le secteur d’orpaillage qui émet au moins 13 tonnes par ans. Pour ceux qui ne savent pas nous sommes avec union des orpailleurs de Guinée depuis longtemps. On a sillonné toutes les mines, mais la situation reste très préoccupante sur le plan environnemental. Pourquoi l’environnement est dans le secteur minier c’est parce que l’orpaillage vers Siguiri est une pratique qui utilise les produits chimiques en général et le mercure en particulier. C’est de l’or alluvionnaire au départ qui s’est transformé en minerodie et une fois concassé et brouillé, ils font attaquer ce minerai brouillé par le mercure pour isoler l’or et se débarrasser des résidus. Et ces résidus sont abandonnées souvent dans les milieux très sensibles dont nous nous avons mandat de surveiller », souligne t-il.
Seydou Barry Sidibé représentant de la Ministre de l’environnement à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, a rappelé que selon les derniers inventaires, des sources d’émission de mercure dans le cadre de la mise en œuvre de la convention de Minamata, environ 30 tonnes de rejets annuels de mercure ont été estimé en Guinée, provenant de l’extraction minière artisanal et à petite échelle d’or et mobilise plus de 240 000 personnes en Guinée soit 2% de la population. La Guinée étant partie à la convention, dont l’une des obligations porte sur la réduction et si possible, l’élimination de l’utilisation du mercure dans l’exploitation minière artisanale et à petite échelle de l’or (EMARE).
Il a ensuite souligné que l’élément chimique mercure, malgré les propriétés chimiques exceptionnelles reconnus sur le plan industriel et sanitaire, se propage dans l’environnement au niveau mondial. A l’utilisation, il présente des risques connus pour la gravité de ses effets neurotoxiques qui suscite beaucoup d’inquiétude du fait de ses conséquences néfastes sur les enfants à naitre et les nourrissons. D’où la nécessité pour les États d’œuvrer pour l’élimination de l’utilisation du mercure.
Facinet Camara 620794714.