Tout est parti d’un constat fait par cette ONG dans différentes prisons du pays. Pour faire au résultat qui en est sorti, elle a lancé ce jeudi, 15 septembre 2022, une collecte de fonds qui durera un mois. L’objectif consiste à venir en aide aux mineurs en détention. Joint par l’un de nos reporters, le président de ladite ONG s’est dit heureux de son initiative.
« Aujourd’hui nous sommes très ravis de lancer officiellement la collecte de fonds pour les mineurs en détention. Nous avons initié ce projet de collecte à travers nos constats menés sur le terrain. Les semaines et mois passés, nous avons sillonné les centres de détention du pays et nous avons découvert qu’il y a une réelle préoccupation qu’il faut soulevé et nous nous battons pour cette cause », a dit Moussa Néné Camara, président de l’ONG AEDDG.
Poursuivant, il a fait savoir que lui et ses membres ont découvert : « la présence d’un nombre important des mineurs dans les établissements pénitentiaires du pays ». Or, a-t-il précisé, au regard de la loi : « ils (mineurs en prison) ne devraient pas faire l’objet de détention. Nous avons également constaté à travers nos bénévoles, que les conditions de santé ne sont pas respectées bien que ce soient des personnes auxquelles on reproche de quelque chose ».
L’argent qui sera collecté pendant les 30 jours à venir, a ajouté Moussa Néné Camara, consistera à apporter aux mineurs en détention : « des habits vu qu’ils (mineurs en détention ) sont obligés de se partager des habits en détention et c’est un manque notoire. La condition sanitaire aussi était très dégradante et le non suivi de leurs dossiers. On a eu l’occasion d’interroger ces mineurs en cellule, qui nous disent n’avoir jamais comparu devant un juge depuis leur incarcération. Il est impératif que nous, étant acteurs de la justice juvénile, qu’on leur vienne en aide tout en apportant des aides financières et matérielles. C’est pourquoi nous avons pour slogan »Un détenu, une couverture et un avocat ». Il faut d’abord préparer leur jugement et qu’ils soient dans une condition sanitaire considérable. Il faut que les droits humains soient respectés à leur endroit et qu’on accélère leur jugement, et pour cela il nous faut un fond pour eux afin de s’offrir un pool d’avocats pour la défense de leurs dossiers. Déjà nous avons des avocats prêts à nous accompagner, et ça se passe pas quand-même sans leurs honoraires et c’est aussi l’une des raisons de cette collecte de fonds ».
A rappeler que l’ONG AEDDG démarche aussi pour la libération d’Indien Kaala, un des célèbres condamnés à la perpétuité pour plusieurs cas de crime.
Mohamed Diakité
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