Le 10 août de chaque année est considéré comme la journée africaine de l’enregistrement des faits d’état civil et des statistiques de l’état civil. Cette année, cette journée est célébré sous le thème: « la digitalisation des systèmes d’enregistrement des faits d’état civil: l’occasion d’accroître la couverture nationale et d’améliorer la qualité et l’actualité des données ». En Guinée cette célébration a été marquée par la tenue d’une rencontre d’échange et d’information des chefs de quartier, des imams et d’autres dans les locaux de l’état civil de Matoto.
A cette occasion, le Maire de la commune, Mamadouba Tos Camara a rappelé les objectifs de cette journée avant de mettre l’accent sur les réformes engagées par le service d’état civil de Matoto.
« L’objectif pour cette journée c’est d’emmener les populations à venir s’enregistrer pour avoir des actes d’état civil légaux. Et monter à la population l’importance de ces actes. Vous savez les actes d’état civil accompagnent la vie d’un homme. Donc comme vous le savez la commune de Matoto s’est engagé dans une dynamique de réforme. Et aujourd’hui ces réformes là ont été une prouesse pour le conseil communal parce que tout n’est pas à aller construire des bâtiments. Mais il est important aussi que les réformes engagées puissent être utile à la vie d’un homme. Et aujourd’hui l’état civil de Matoto a pris toutes les dispositions pour que nos actes soient reconnus dans toutes les ambassades du pays. Et imaginez depuis qu’on a commencé la biométrisation aujourd’hui nous sommes à 85 000 actes numérisés et de l’analogie a la numérisation, ce qu’on appelle immigration nous sommes à 43 000. Ça c’est une avancée très significative. Tous les actes au niveau de notre commune sont enregistré », souligne t-il.
Pour sa part, Kemoko Dioubaté officier délégué d’état civil de Matoto a mis un accent sur l’importance des actes d’état civil.
« C’est une occasion pour tout un chacun de nous pour sensibiliser les populations a travers les chefs de quartier, les imams et même les médias par rapport aux actes d’état civil. Vous savez le premier passeport d’un enfant, c’est son acte de naissance, c’est son premier droit, c’est sa citoyenneté. Donc il faut tout faire pour que l’enfant ait ce droit. C’est ce qui fait que cette journée est placée sous le thème la digitalisation. Nous avons récupéré les données, les enfants qui sont né de zéro à deux mois qui n’ont pas été enregistrés, c’est une campagne de sensibilisation d’information aujourd’hui pour leur dire qu’on peut les enregistrer à l’état civil. Parce que plus souvent il y a l’amalgame entre l’acte de naissance délivré à l’hôpital et l’enregistrement des enfants à l’état civil. Il y a beaucoup qui pensent que quand ils ont déclaration de naissance de l’hôpital ils ont l’extrait alors que ce n’est pas l’extrait. L’extrait de naissance se prend à l’état civil. Ceux qui ont leur déclaration à la maison il ne faut pas qu’ils se contentent de ce qui a été fait à l’hôpital il faut qu’ils viennent à l’état civil pour enregistrer. Ça c’est un aspect qui très important. Donc c’est une occasion de récupérer les enfants de zéro a deux mois qui n’ont pas l’extrait de naissance pour qu’on puisse les enregistrer », souligne t-il avant d’ajouter qu’au delà de deux mois fixé par la loi, l’obtention de tout acte de naissance est subordonné au jugement supplétif délivrer par le tribunal.
« Ceux qui n’ont pas eu la chance d’être enregistré dans le délai de deux mois qui ont maintenu 1 ans et plus ils peuvent venir on les envoie au tribunal pour prendre le jugement supplétif. On fait le jugement supplétif on envoie a l’état civil et on transcrit pour les régulariser. Mais j’aurais souhaiter qu’on enregistre les enfants à temps c’est-à-dire dans les deux mois de sa naissance au lieu qu’on les régularisent. Je pense avec la sensibilisation, l’information les gens viendront enregistrer les enfants », a indiqué Kemoko Dioubaté.
L’officier délégué d’état civil de Matoto a par ailleurs annoncé qu’ils vont déployer des agents dans les structures sanitaires de la Commune pour pouvoir enregistrer les enfants dès la naissance sur place.
F. Camara.