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Brutalité Policière en Guinée : Un Journaliste victime d’une violente agression lors d’un Sit-in Pacifique

Conakry, le 20 février 2024 – Un journaliste guinéen a été violemment agressé par les forces de l’ordre alors qu’il tentait de rejoindre une manifestation pacifique organisée par le Parlement Citoyen de l’Engagement Civique. L’appel à ce sit-in avait pour but d’exiger la libération du Secrétaire Général du Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée, arrêté le 19 janvier dernier, ainsi que le rétablissement de l’Internet et la fin du brouillage des ondes.

Selon les témoignages recueillis, Mohamed Lamine Touré, journaliste en service à Bonheur FM, a été intercepté par un groupe de gendarmes à quelques mètres du lieu de la manifestation, avant même d’avoir pu rejoindre les autres protestataires. « J’ai présenté mon badge de presse pour m’identifier, mais après vérification, ils ont compris que j’étais présent lors d’un précédent appel à manifester à la Maison de la Presse, » raconte M. Touré. « Leur chef, muni d’un appareil, a déclaré que j’étais un récidiviste, et sans autre forme de procès, ils se sont mis à me passer à tabac. » ajoute-t-il.

La brutalité de l’agression a laissé M. Touré avec des blessures au dos, au coude et à la tête. Il exprime son indignation face à cette violence injustifiée : « En tant que journaliste, je m’efforce de rendre compte de la vérité et de servir de relais entre les citoyens et ceux qui les gouvernent. Cette agression est une atteinte grave à la liberté de la presse et à mon intégrité en tant qu’individu. Je dénonce fermement cet acte de barbarie qui montre une fois de plus les dérives autoritaires auxquelles nous faisons face dans ce pays. »

Cette répression brutale contre les journalistes et les manifestants pacifiques intervient dans un contexte de plus en plus tendu en Guinée, où la liberté de la presse est régulièrement bafouée. Les journalistes se retrouvent souvent en première ligne, exposés à des représailles pour avoir simplement fait leur travail.

Face à cette situation, Mohamed Lamine Touré et d’autres journalistes appellent à la solidarité de la communauté internationale pour faire pression sur les autorités guinéennes : « Nous ne pouvons pas continuer à exercer notre métier dans la peur constante de représailles violentes. Il est temps que justice soit faite et que les droits des journalistes soient pleinement respectés. », conclut-il.

La rédaction

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