Ce mercredi 5 février 2025, ce qui devait être une célébration s’est transformé en scène de chaos dans plusieurs points de vente de la boutique Bocoum Bazin, comme à Yimbaya dans la commune de Matoto. L’annonce d’une opération promotionnelle spectaculaire, promettant la distribution gratuite de plus de 1 000 bazins par boutique, a attiré des foules immenses, débordant rapidement les capacités d’organisation des initiateurs.
Dès les premières heures de la matinée, des milliers de personnes, animées par l’espoir d’acquérir gratuitement ce tissu prisé, se sont massées devant les boutiques. L’euphorie collective a toutefois laissé place à des tensions croissantes lorsque la foule, de plus en plus compacte, s’est heurtée aux limites de l’offre disponible. Les tentatives des organisateurs pour canaliser l’affluence se sont avérées insuffisantes face à l’impatience et à la pression grandissante.
Les premiers débordements n’ont pas tardé : des bousculades violentes, des altercations entre individus cherchant désespérément à accéder aux points de distribution. La situation a rapidement dégénéré, forçant l’intervention des forces de l’ordre. Ce qui devait être une opération de maintien de l’ordre s’est transformé en affrontements, la tension montant d’un cran lorsque des manifestants ont perçu l’intervention policière comme une provocation.
Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour tenter de disperser la foule, provoquant des mouvements de panique et des scènes de désolation. Plusieurs personnes ont été blessées dans la cohue, illustrant tragiquement les risques liés à l’organisation d’événements de grande envergure dans un contexte économique tendu, où la précarité alimente frustrations et comportements extrêmes.
Entre la gestion des foules aux différents points de vente notamment à Lambayi, yimbaya, et Tombolia, la nécessité de répondre aux attentes d’une population en quête d’opportunités, l’équilibre semble plus fragile que jamais.
Alseny Dine CAMARA.
