Le Bloc Libéral (BL) a tenu un point de presse ce jeudi 6 décembre à son siège pour dénoncer ce qu’il considère comme une entrave aux activités politiques en Guinée. Son leader, Dr Faya Millimouno, a critiqué le refus des autorités de transition d’autoriser les partis à mener librement leurs actions sur l’ensemble du territoire.
Selon lui, malgré l’annonce faite par le chef de l’État lors de son discours du 31 décembre sur la reprise des activités politiques en janvier, son parti s’est vu refuser l’organisation d’une tournée à l’intérieur du pays.
« Nous avions planifié de célébrer notre 12e anniversaire à Lola et d’organiser des meetings publics à Yomou, Kissidougou, Macenta et Faranah. Conformément aux règles, nous avons officiellement informé les autorités. Une lettre a été adressée au ministre de l’Administration du Territoire, mais elle est restée sans réponse écrite. À la place, nous avons simplement reçu une communication verbale nous demandant d’attendre la fin du processus d’évaluation. Dans les préfectures, les gouverneurs et sous-préfets nous ont catégoriquement refusé toute autorisation », a-t-il dénoncé.
Dr Faya Millimouno s’est également interrogé sur l’opportunité et l’impact du programme d’immersion du gouvernement, initié par le CNRD.
« Ce programme a été mis en place dans la précipitation, et nous avons tout de suite émis des réserves. On constate rarement des projets d’envergure à l’intérieur du pays, mais soudainement, tout le gouvernement s’y déplace pour une immersion. Nous avons salué cette initiative la première fois. Cependant, nous nous demandons aujourd’hui si les fonds engagés pour envoyer des fonctionnaires de Conakry à Nabaya, mobiliser des élèves et des agents publics pour de simples photos, n’auraient pas été mieux utilisés autrement. Pourquoi ne pas investir cet argent dans la rénovation des écoles, l’équipement des centres de santé, ou encore la construction d’infrastructures essentielles ? », a-t-il questionné.
Pour le Bloc Libéral, ces choix budgétaires soulèvent des inquiétudes quant à la gestion des ressources publiques et à la volonté réelle des autorités de transition d’assurer un climat politique inclusif et démocratique.
Alseny Dine CAMARA.