À quelques jours du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre 2025, la Guinée reste au cœur des débats politiques nationaux et internationaux. Invité de la chaîne française France 24 ce mercredi, le Premier ministre guinéen, Bah Oury, s’est exprimé sur les sujets d’actualité notamment : l’adoption de la nouvelle constitution et l’éventuelle candidature du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, à la prochaine présidentielle.
Interrogé sur la possibilité que le chef de l’État brigue le suffrage des Guinéens, alors qu’il avait pourtant promis de ne pas se présenter, Bah Oury a tenu à relativiser :
« Laissons-lui le soin, comme d’autres citoyens de la République de Guinée, de se porter candidat. Pour le moment, cette question n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il déclaré.
Selon lui, le débat actuel doit plutôt se concentrer sur le référendum constitutionnel, étape qu’il qualifie de « pas qualitatif vers la consolidation des fondamentaux de l’état ». Pour le Premier ministre, le texte soumis au vote vise à « rassembler le peuple de Guinée », garantir « l’égalité, la cohésion » et renforcer « l’intégration de toutes les communautés dans le creuset de la République ».
Revenant sur l’histoire politique récente du pays, marquée par des « épisodes troubles et tragiques », Bah Oury a insisté sur la nécessité d’offrir aux citoyens la liberté de choisir leurs dirigeants sur la base de projets politiques, et non de débats centrés uniquement sur les personnes :
« Pourquoi se focaliser sur qui est candidat ou non ? Ce qui est le plus important, ce sont les projets portés par les uns et les autres », a-t-il martelé.
En ouvrant la porte à une éventuelle candidature du général Doumbouya, Bah Oury estime que celui-ci doit être jugé au même titre que tout autre citoyen. « S’il propose un projet capable de recueillir l’adhésion du peuple, pourquoi le priver de se prononcer ? », a-t-il conclu.
Alseny Dine CAMARA.
