A l’image des éditions antérieures, cette autre Coupe d’Afrique des Nations a très mal débuté pour l’équipe nationale de Guinée. Les jambes semblent assez lourdes pour cet échantillon d’un peuple perdu entre égoïsme et patriotisme.
Un peuple qui erre dans une forêt d’incertitude; Un peuple qui vivote et vivifie plus de haine que d’amour. L’échantillon d’un peuple opposé à son propre destin. Un peuple frustré, divisé et armé contre lui-même. Un peuple qui vit dans l’instinct total de survie. Un peuple dont les souvenirs semblent plus reluisants que le présent. Clin d’oeil à Hafia 70, coucou aux Amazones de Guinée, coup de cœur au groupe Bembeya Diaz…
Le drapeau qu’ils ont hissé très haut se sent menacé aujourd’hui de descente. L’espoir monte les escaliers et la honte monte par l’ascenseur.
L’occasion est pourtant opportune pour redonner au peuple de Guinée, sa place de lion dans le paysage footballistique africain. Cela passe par le triomphe du collectivisme sur l’individualisme. Le peuple n’a pas besoin d’une équipe de star, mais celle qui peut regarder les populations transpirer sous le chaud soleil et s’engager pour les rendre fières et heureuses.
FAUT-IL BAISSER LES BRAS ?
C’est pourquoi nous devons rester forts comme nous l’avons jamais été pour chanter et danser encore notre drapeau, notre souveraineté nationale.
NON !
Au-delà d’une simple équipe de jeu, le syli national a son côté thérapeutique. Il est le seul à pouvoir réveiller aux Guinéens comme un seul homme, la flamme du patriotisme éteinte par la politique. Les enfants, hommes, femmes… qui s’entremêlent dans les rues en disent long.
Oui, ça fait trop mal, la défaite. Mais ne baissons pas les bras. Acceptons plutôt de tomber arme dans la main que de nous rendre à nos ennemis vivants. C’est-à-dire en démissionnant.
Le plus fort n’est pas celui qui ne tombe jamais, mais celui qui se relève à chaque fois qu’il tombe. Syli est tombé, donnons lui la chance de se relever.
Ousmane Bangoura, Journaliste Reporter d’Image, Communicant