Après 3 ans de bataille judiciaire entre les deux fractions de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), la cour d’appel a rendu son verdict le mardi, 12 octobre dernier en faveur du camp d’Abdoulaye Camara. Cette confirmation de la victoire de leur camp par la cour d’appel met un terme au bicéphalisme qui a régné à la tête de l’USTG durant ces dernières années.
Au lendemain de cette décision, camarade Abdoulaye Camara, désormais seul et unique secrétaire général de l’USTG nous a accordé un entretien au cours duquel il a d’abord exprimé ses sentiments de satisfaction par rapport à cette victoire que son camp vient de remporter.
« C’est un sentiment de satisfaction, les membres du bureau exécutif de l’USTG sont soulagé même les travailleurs sont content pour la simple raison que depuis trois ans nous sommes en bataille judiciaire et nous avons eu confiance à la justice et la justice a tranché. Donc depuis des années, on n’a pas pu négocier pour les travailleurs compte tenu du fait qu’il y avait cette scission entre les deux fractions de l’USTG, ce qui fait que aujourd’hui nous soulagé, les travailleurs sont content. Nous avons reçu des appels venant des travailleurs à travers le pays pour nous dire qu’ils sont content », a t-il exprimé.
Par ailleurs, il souligne qu’à partir d’aujourd’hui, il est le seul habilité à parler au nom de l’USTG. Par conséquent, son challenger Abdoulaye Sow a le choix de revenir dans son camp ou de créer une autre centrale syndicale.
« Je pense qu’ils sont libres de créer une autre centrale syndicale mais la paternité de l’USTG fondée en 1993 nous revient. Comme vous le savez, la loi donne la liberté à chaque travailleur d’adhérer au syndicat de son choix mais aussi de créer la centrale syndicale ou d’affilier à une centrale syndicale de son choix. Donc l’USTG reste l’USTG nous allons conduire les destinées de cette structure », souligne t-il.
Depuis l’explosion de l’USTG en deux fractions, son siège national est toujours occupé par le camp d’Abdoulaye Sow. Mais après le verdict de la cour d’appel, le camp d’Abdoulaye Camara compte les déguerpir très prochainement.
« C’était le siège de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée après le congrès on n’a pas voulut créer des problèmes c’est pour cette raison d’ailleurs que nous avons porté plainte. On a eu confiance à la justice guinéenne, aujourd’hui la justice a qualifié la faute et nous a donné raison. Et la justice demande à nos amis de quitter, nous allons les déguerpir de ce siège là parce qu’ils ne sont pas de l’USTG. Pour votre information, le camarade Abdoulaye Sow qui se réclame de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée s’est désaffilié de l’USTG de façon officielle. Pendant qu’on préparait le congrès, Sow n’était pas membre de l’USTG, il n’est jamais revenu. Je suis désolé de le dire si vous mettez Sow devant moi aujourd’hui il ne peut pas parler parce que j’ai encore le document qui atteste sa désaffiliation à l’USTG. Donc nous allons les déguerpir conformément à la procédure », déclare le secrétaire général de l’USTG.
Conscient des conséquences néfastes de la division des structures syndicale sur la défense des travailleurs, Abdoulaye Camara a tendu la main au camp rival et à toutes les centrales syndicales de venir travailler avec eux.
« Nous aujourd’hui, nous demandons l’unification de l’USTG, nous tendons la main à l’autre fraction de l’USTG qui n’a pas gagné le procès de venir pour que nous puissions travailler ensemble. Aujourd’hui, il faut l’unité d’action, il faut que nos camarades soient solidaires à nous pour défendre non seulement le travailleurs et les conditions du travail. Donc nous tendons la main à l’ensemble de nos camarades et si demain ils sont prêt à travailler avec nous la porte de l’USTG est grandement ouverte. Je demande l’union, la solidarité et nous tendons la main à l’ensemble des structures syndicales installées en Guinée de venir travailler avec nous. Nos camarades qui se sont désaffilié de l’USTG, nous les tendons la main, nous leur demandons de venir. Il faut qu’il ait l’union, unie on est fort donc nous les tendons la main, nous sommes là pour les travailleurs guinéens », a t-il lancé.
Il faut souligner qu’après le verdict de la cour d’appel, le camp d’Abdoulaye Sow aurait relevé appel au niveau de la cour suprême pour casser cette décision. Pour Abdoulaye Camara, cette démarche de son challenger est une peine perdue.
Facinet Camara 620794714.