Dans son discours tenu devant la tribune des Nations-Unies, le Président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya a indiqué que l’Afrique souffre d’un modèle de gouvernance qui lui a été imposé. Un modèle certes bon et efficace pour l’occident qui l’a conçu au fil de son histoire, mais qui a du mal à s’adapter aux réalités africaines, à notre coutumes, à notre environnement. Dans un entretien accordé à notre Rédaction ce vendredi, 22 septembre 2023, le Coordinateur national par intérim de la Maison des associations et ONG de Guinée (MAOG) s’est prononcé sur ce pan du discours de Colonel Mamadi Doumbouya.
Dans sa communication, Alpha Bayo dit avoir partagé cet avis du Chef d’État. Comme Colonel Mamadi Doumbouya il soutient que la démocratie a été imposé aux Etats africains.
« Quand nous prenons cette partie de son discours, ce n’est pas aujourd’hui que les africains ont commencé à critiquer la démocratie à l’occidentale. Quand nous prenons les pays occidentaux, la France a fait des siècles et des siècles dans d’autres régimes après elle a trouvé la bonne c’est-à-dire la démocratie. Mais l’Afrique presque 30 à 40 ans après son indépendance on nous impose la démocratie. On nous impose des règles, ce n’est pas un discours nouveau. Il faut réadapter les choses, c’est normale c’est une réaffirmation de la volonté africaine. Je crois que ça été dit et c’est très important que les principes, les règles de gouvernance doivent être des règles conçues en Afrique. Mais si on nous dit il faut respecter les droits de l’homme bien sûr il faut respecter les droits de l’homme mais à notre manière. Je pense que ce pan de son discours il a parlé au nom de la jeunesse révolutionnaire et de tout le continent. D’ailleurs depuis que les chefs d’État africains ont commencé à passer il a été celui qui a marqué de plus cette année la tribune des Nations-Unies », a souligné le coordonnateur par intérim de MAOG avant de dire qu’il faut donner la possibilité aux africains de concevoir leur propre mode de gouvernance, leur propre démocratie.
« Il faudrait donner la possibilité aux africains de concevoir leur propre mode de gouvernance, leur propre démocratie et ne pas attendre que les institutions onusiennes nous édictent les lois, les principes. Par exemple nous de la société civile, on peut monter nos projets ici mais tant que ces projets ne s’inscrivent pas dans la dynamique, dans la politique de ces institutions on ne finance pas. Donc ça veut dire qu’il y a un ordre international que toutes les institutions respectent. Donc il faut vraiment revoir cette pratique pour permettre aux africains de penser africain, de faire tout africain. C’est comme ça là France vit, c’est comme ça les États-Unis vivent et pourquoi nous on attend qu’on nous disent faites ça. On a nos valeurs qui sont inviolables pour lesquels on est prêt à mourir », a mentionné Alpha Bayo.
F. Camara.