Le peuple de Guinée célèbre ce 22 novembre 2021, le 51ème anniversaire de l’agression portugaise du 22 novembre 1970 perpétrée contre la Guinée. A cette douloureuse occasion, le PDG-RDA, parti au pouvoir d’alors a fait une déclaration dans laquelle il a rendu hommage à toutes les victimes de cette barbarie avant d’inviter le peuple de Guinée à se réconcilier avec son histoire objective. Cette déclaration a été rendue public par Manga Mory Bangoura, secrétaire administratif et politique du bureau politique national du PDG-RDA.
Déclaration du PDG RDA
En ce jour mémorable du 22 novembre 2021, nous allons célébrer le 51ème anniversaire de l’agression du 22 novembre 1970, perpétrée contre notre Nation, contre notre État indépendant, par les forces incarnées de l’impérialisme et du néolibéralisme. Ces forces furent vaincues, grâce à la mobilisation de toute la Nation au sein de son Parti de masse et d’avant-garde, le PDG-RDA, pour défendre son État et sa souveraineté. Ces forces du mal furent vaincues par une Nation bâtie et unie sur les valeurs de liberté, de justice, de solidarité. Elles furent vaincues comme elles le seront plus tard, au Congo, au Bénin, aux Seychelles et ailleurs sur le continent africain. Ce sont des faits d’histoire, de notre histoire, de l’histoire des peuples africains.
Peuple Courageux de Guinée.
Distingués invités.
C’est le lieu de rendre hommage à nos illustres devanciers qui, sans relâche heure après heure, jour après jour, année après année, ont consacré leur vie durant, dans la sauvegarde de la Nation guinéenne que nous profitons aujourd’hui.
L’agression du 22 novembre 1970 est un fait historiquement inextinguible, malgré la volonté affichée des instigateurs de remettre en cause la tangibilité des événements. Le PDG-RDA fier de son armée, de sa masse populaire instruites à la défense sa patrie, du courage de ses responsables, se félicite et se félicitera de l’élan amorce comme en 1958, dans l’élaboration d’un plan de restauration des libertés en Guinée, mais aussi en Afrique tout entière. En commémorant cet anniversaire du 22 novembre 1970, nos pensées vont à l’endroit des peuples frères du Mali, du Niger, et du Burkina-Faso qui subissent de lourdes pertes en vies humaines et en matériels dans la zone des trois frontières, pendant que l’Occident s’est mobilisé pour arrêter la guerre dans cette région du sahel.
Peuple d’Afrique.
Ne nous y trompons pas. La recolonisation de l’Afrique sous quelque forme que ce soit, est un processus planifié. Si à cette date du 22 novembre 1970 l’agression contre la Guinée avait réussi, l’Afrique aurait serrement connu un tout autre sort différent de celui que nous connaissons aujourd’hui, Quel pays supporterait l’invasion de son territoire, la destruction de ses infrastructures, le massacre de ses populations (600 civils tués selon le commandant des opérations Alpoim Calvao) Conadvg, Gaoual et Koundara.
Dans un contexte juridique les institutions internationales avaient tranché sur l’ignominie et la barbarie subies par la Guinée à l’époque. Les résolutions de ces institutions sont encore présentes dans nos archives.
La première fut celle du Conseil de Sécurité des Nations unies le 5 Décembre 1970 à sa 1563 ème séance. Résolution N »289/1970/S/10009ADD1 adoptée par 11 Voix contre 0, avec 4 abstentions dont l’Espagne, les États-Unis d’Amérique, La France, La Grande Bretagne. Une autre résolution du même conseil de sécurité des Nations unies en sa 1573 ème séance le 03 Août 1971 N »295/1971
La résolution de l’OUA du 09 au 12 Décembre 1970 à Lagos au Nigeria.
La résolution du 24 Novembre 1970 du Conseil des ministres de l’OERS sous la présidence de Monsieur Daniel Cabou ministre du développement industriel du Sénégal Toutes ces résolutions condamnèrent avec la dernière énergie l’agression du 22 novembre 1970 et exigèrent une réparation à l’endroit du peuple de Guinée.
En cette occasion solennelle, nous rappelons les exigences de vigilance et de mobilisation contre tout ce qui peut porter atteinte à la souveraineté de notre Nation et à l’intégrité de notre État. Nous voulons véritablement un État de droit par et pour le citoyen, son unité et ses valeurs cardinales.
Nous exigeons de combattre sans relâche le communautarisme, les replis identitaires-culturalistes, l’Ethnocentrisme, le régionalisme, la politique politicienne, le fanatisme religieux et tous les autres fanatismes.
C’est pourquoi nous invitons tous nos concitoyens à la seule réconciliation qui vaille pour notre peuple et sa Nation, celle avec son histoire objective.
Je vous remercie.