La cour constitutionnelle guinéenne s’est prononcée le vendredi 12 juin 2020, sur la requête de 15 députés de la 9eme législature sur la falsification de la constitution contentée du 22 mars.
Dans son arrêté, l’institution en charge de la constitutionnalité en Guinée, a déclaré irrecevable la demande des députés.
Sur la question, l’ancien Président du parti UDD, Bah Oury, accuse la cour constitutionnelle d’être au solde du pouvoir exécutif.
« Par deux fois, en six mois la Cour constitutionnelle de la Guinée a porté un coup de poignard dans le coeur de la République. Dernier rempart pour la protection des fondamentaux de l’Etat de droit, la cour constitutionnelle s’est révélée complice de l’instauration du désordre », indique -t-il.
Pour lui : « en refusant de se prononcer sur le contenu du projet de la nouvelle constitution en déc. 2019, la Cour constitutionnelle a cautionné le viol des dispositions d’intangibilité qui verrouillaient le socle démocratique de la loi suprême du pays; ouvrant ainsi la voie au 3éme mandat », précise l’ancien vice-président de l’UFDG.
Bah Oury affirme aussi que la Cour constitutionnelle guinéenne assume ainsi sa participation active avec l’exécutif guinéen à l’instauration d’un régime qu’il appelle, en rupture avec les normes constitutionnelles de l’Etat de droit et de la légalité républicain