Dans la composante sanitaire de la phase 1, du plan de risposte presenté par le premier ministre, Kassory Fofana le gouvernement parle d’un montant de 845 milliards de francs guinéens, dépensés.
Que retenir donc de la mise en œuvre de la phase 1 de la riposte ?
D’abord, la composante sanitaire.
Le dispositif de surveillance de l’épidémie et nos capacités de réponse sanitaire et de prise en charge des malades ont été renforcés grâce à la mise en œuvre de différentes actions, notamment :
– Le déploiement de la surveillance sanitaire, tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays, et tout particulièrement au niveau des postes frontières les plus fréquentés ;
– L’amélioration des capacités d’hébergement, pour une meilleure prise en charge des malades ;
– L’achat de tests rapides et de médicaments et la prise en charge des frais de laboratoires ;
– Le lancement d’essais cliniques par l’Institut de Recherche et de Développement des Plantes Médicinales et Alimentaires de Dubréka ;
– La venue de l’assistance médicale cubaine ;
– La mobilisation générale du corps médical guinéen ;
– Enfin, la consolidation du dispositif de riposte sanitaire sur les plans de renforcement des laboratoires, de la logistique, de la communication, de la coordination et de l’assistance technique.
À ce jour, cent cinquante-huit milliards de francs guinéens ont été mobilisés au titre de la composante sanitaire.
Ensuite, la composante sociale.
L’Agence Nationale d’Inclusion Économique et Sociale (ANIES), le fer de lance de cette composante sociale, a déployé ces dernières semaines, dans le cadre de son plan d’urgence, un premier ensemble d’actions de sensibilisation, d’accompagnement communautaire, de distribution de kits sanitaires et de désinfection d’une vingtaine de marchés et lieux publics.
L’État a instauré la gratuité des transports publics (bus et trains) à Conakry et pris à sa charge le paiement des factures d’eau et d’électricité des abonnés au tarif social pour la période d’avril à juin 2020.
L’Etat a également soutenu le pouvoir d’achat de la ménagère au travers d’allègements fiscaux sur les importations de riz et autres denrées de première nécessité.
À ce jour, l’État a mobilisé au titre de la composante sociale du plan de riposte économique du Gouvernement deux cent vingt-cinq milliards de francs guinéens.
Enfin, l’appui au secteur privé.
L’allègement des charges fiscales a bénéficié comme prévu aux entreprises des secteurs économiques les plus touchés par la crise :
– ainsi, les secteurs professionnels notamment de l’hôtellerie et du tourisme ont bénéficié de paiements au titre de la dette intérieure de l’État. Ils ont bénéficié également, de reports de paiement de leurs charges fiscales pour la période d’avril à juin 2020. Par ailleurs, l’État a renoncé, pour la même période, à la collecte de la TVA sur les entreprises de ces secteurs.
Ces mesures ont coûté (60) soixante milliards de francs guinéens à l’Etat.
– Les charges fiscales des entreprises du secteur du petit commerce (artisanat, maquis, bars et restaurants, cinémas et lieux de spectacle) ont été supprimées pour la période d’avril à juin 2020 ;
– Les moyennes entreprises réalisant un chiffre d’affaires compris entre 500 000 000 et 1 500 000 000 de francs guinéens, qu’elles soient dans le commerce, l’industrie, les mines et carrières, la construction, ont bénéficié d’un report de paiement de leurs charges fiscales pour la même période allant d’avril à juin ;
– En outre, les pertes financières subies par les entreprises du secteur du spectacle ont été partiellement prises en charge par l’Etat ;
Au-delà de l’allègement fiscale des charges fiscales, la trésorerie des entreprises a aussi été soulagée grâce à la mise en œuvre d’autres mesures, notamment :
– La suspension de la facturation des pénalités de surestaries pour le secteur portuaire ;
– La mise à disposition d’un montant de deux cent milliards de francs guinéens dans un compte séquestre logé à la Banque centrale de la République de Guinée en vue d’accélérer les remboursements de crédits de TVA aux entreprises du secteur minier.
Mes chers compatriotes,
Dans le plan de riposte, il était prévu que les équipements de santé et produits assimilés entrant dans la lutte contre la COVID-19 soient exonérés de TVA à l’importation pour la période d’avril à juin 2020. Ceci a été mis en œuvre avec, à date, un coût pour l’État de cent milliards de francs guinéens.
Enfin, l’appui au secteur privé comprenait également deux mesures d’importance majeure destinées à renforcer les mécanismes de financement de l’économie. À ce titre :
– un Fonds de garantie bancaire a été mis en place pour un montant de cinquante milliards de francs guinéens, pour faciliter l’accès des PME-PMI au crédit bancaire ;
– un autre Fonds d’appui aux Groupements d’intérêt économique (GIE) et aux petites et moyennes entreprises les plus frappées par la crise et répondant aux conditions de financement, pour un montant de quarante (40) milliards de francs guinéens, a également été mis en place.
Le secteur de l’agriculture a déjà commencé à bénéficier de cet appui, notamment pour ce qui concerne l’anacarde et la pomme de terre. Nous sommes heureux de le dire à ce titre, quinze (15) milliards de francs guinéens ont été mis à la disposition des exportateurs d’anacarde, pour des subventions directes aux producteurs.
À ce jour, ce sont quatre cent quatre-vingt milliards de francs guinéens qui ont ainsi été mobilisés par l’État pour l’appui au secteur privé.
Au total, toutes composantes confondues, la mise en œuvre du plan de riposte à la COVID-19 pendant ces trois derniers mois aura représenté un montant de 845 milliards de francs guinéens, dont un effort budgétaire propre de l’Etat de 730 milliards de francs guinéens ».
- Soumah