Avec l’utilisation des charbons de bois, l’écosystème de la préfecture de Boffa est fortement agressé par les citoyens. La déforestation et la carbonisation, néfastes pour la nature, sont de plus en plus fréquentes dans cette Préfecture de la Base Guinée.
Dans la plupart des Sous-préfectures de Boffa, notamment : Colia Lambanyi, Lisso, Tougnifily et de la commune urbaine, la production de charbon de bois est l’activité principale génératrice de revenus pour les citoyens.
Les district de Saikhebadè, yemberin, Bangouya , walia, Mayenkhoure Tafory et Mamoudouya, respectivement dans les sous-préfectures de Lisso, Tougnifily et la Commune Urbaine, les citoyens non aucune crainte à mener cette activité.
« Ce sont des grossistes de charbon qui quittent Conakry pour venir faire des commandes ici. Et cela a poussé les gens à beaucoup plus s’intéresser à cette activité, presque il n’y à pas une famille dans ce village qui ne produit pas le charbon à bois, nous sommes tous dans cette pratique. Après les travaux de champs, beaucoup se lancent dans la carbonisation, pour faire passer la saison sèche. Dans une fourre à charbon de bois certains peuvent produire plus de 200 sacs, voir 500. Et c’est dans ce business que beaucoup parviennent à tenir les deux bouts », a expliqué Imam Mamadouba Camara chef secteur de Sekhebadè, un district relevant de la Commune Urbaine de Boffa.
Consciente du danger lié à ce phénomène, cette vendeuse de charbon pense à leur quotidien.
« C’est un manque de moyen qui peut pousser une femme à faire cette activité. Nos enfants ont fini les études, ils ne travaillent pas, et mon mari est un enseignant dont le salaire est gelé suite à la grève du SLECG, nous sommes obligées de mener cette activité. Sinon nous savons que ça joue sur l’environnement, mais devant la pauvreté on est nulle », dit Salematou sylla.
À rappelé que les activités minières très intenses qui viennent s’ajouter à cette de la pratique de la production des charbons de bois, constituent actuellement un facteur de destruction du couvert végétal et le réchauffement climatique au niveau de la préfecture de Boffa.
Aboubacar Soumah
