Le 28 septembre 2019, marque le 10ème anniversaire du massacre du stade du 28 septembre qui a fait 150 morts, des dizaines de femme violées et des disparus. A quelques jours de cette commémoration, la présidente de l’association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 (AVIPA), a interpellé les autorités sur la situation des victimes.
« Cette dixième année, ce n’est pas dix mois, ni dix jours, dix ans c’est beaucoup. Dix ans d’attente, dix ans de peine et de douleur. Là, nous interpellons les autorités à faire face à cela, on a attendu dix ans, on a perdu beaucoup de membres, on vient de perdre notre vice-président qui était malade parce qu’il a subit beaucoup de douleur. On a beaucoup de victimes malades, qui ont besoin d’assistance, qui ont besoin de cette justice pour se sentir mieux parce que quand on a la vérité, la justice on pourra bien respirer et attendre qu’on dédommage ces gens », explique Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA
Pour la commémoration de la date du 28 septembre 2019, les victimes attendent l’implication du gouvernement.
« Nous aimerions que cette fois-ci le gouvernement s’implique parce que jamais le gouvernement n’a parlé de ces évènements douloureux le jour de l’anniversaire. Nous voulons que pour cette dixième année, le gouvernement parle un peu sur cette situation parce qu’on a besoin d’être réconfortés et d’être prises en compte. Il faut absolument que les victimes soient prises en compte, il faudrait qu’on reconnaître leur bravoure parce que quand on parle aujourd’hui d’un gouvernement démocratiquement élu, il a fallu un sacrifice comme celui du 28 septembre. Il faut que le gouvernement pense à cela, qu’il pense que les pauvres victimes ont subi, il y a le sang des innocents qui sont versés au stade du 28 septembre, il y a eu des gens qui ont été déshonorés », a-t-elle souligné.
Elle ajoute. « Il faudrait que l’État ait pitié aux femmes qui ont subi le viol, qui ont subi tout ce qui s’est passé au stade sur le corps de ces femmes, c’est déshonorant, c’est décourageant, c’est même dommages pour un pays ».
La Présidente de l’association des victimes, parents et amis du 28 septembre 2009 s’est toutefois réjouit des avancées enregistrées dans l’organisation du procès du massacre du 28 septembre.
« On nous a déjà montré le lieu où doit se tenir le procès. Durant des années, on se battait pour connaître ce lieu, c’est la Cours d’appel et les fonds qui sont votés par l’Assemblée nationale sont disponibles. Nous souhaitons que cette date soit annoncée le plus rapidement que possible surtout le jour du 28 septembre prochain et si cette date est annoncée, on a des magistrats, il ne faudrait pas qu’on attende aussi longtemps », lance Asmaou Diallo, présidente de l’AVIPA.
Facinet Camara 620794714