Les membres de l’ONG, Observatoire communautaire de l’environnement Minier (OCEM), ont à travers une formation officiellement lancé leurs activités ce samedi, 12 juillet 2025 à Conakry. Ce baptême de feu marque le début d’un long parcours parsemé d’embûches, celui de protéger l’environnement. Elle se donne pour mission de promouvoir une gouvernance minière inclusive et participative, renforcer les capacités des communautés en matière de veille environnementale et de favoriser le dialogue multi-acteurs pour une exploitation minière responsable.
Dans son intervention, la présidente de l’ONG, Fatoumata Pezé a fait savoir que la vocation de l’OCEM est de servir un tremplin entre les autorités et les entreprises minières, afin de garantir une exploitation des ressources naturelles respectueuse de l’environnement et des droits humains. Elle s’engage également à faire la surveillance citoyenne, la promotion de la transparence, et la défense des droits environnementaux dans les zones d’exploitation minière.
«L’objectif de cette ONG, c’est purement informationnel, parce que nous serons chargés ici de faire une veille environnementale au niveau des communautés. minières, de remonter ces informations auprès des autorités, faire des formations communautaires pour que les communautés connaissent leurs droits et devoirs, pour que les sociétés minières également respectent leur engagement vis-à-vis des contrats, c’est-à-dire envers l’État, les communautés et autres. Donc si vous voulez en résumer, je dirais que nous sommes comme un pont entre ces trois parties, c’est-à-dire l’État, les sociétés minières, mais aussi les communautés», souligne t-elle
Pour réussir ce pari, l’observatoire communautaire de l’environnement minier a entamé ses activités par la formation de ses membre sur la gestion environnementale et la veille communautaire. Une initiative visant à les ipermettre d’assumer avec responsabilité les missions qui leur seront confiées.
«Cette idée est venue parce que parmi notre équipe, il n’y a pas beaucoup d’environnementalistes. Alors moi, je me suis dit, avant d’aller envers les autres, il faut d’abord se former pour pouvoir faire passer le message. Vous ne pouvez pas vous lancer dans un domaine sans avoir une idée dessus. Donc c’est pourquoi d’ailleurs, notre plan d’action 2025, j’ai mis un accent sur la sensibilisation et aussi la formation du personnel. Après, au fil du temps, nous rentrerons en profondeur dans l’objectif de l’ONG. Aujourd’hui on a juste vu le module gestion environnementale et veille communautaire. Dans le programme, il y a aussi la notion d’agriculture, de reboisement. Donc il y a d’autres modules que nous devons également suivre», Souligne la présidente de l’OCEM qui n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction par rapport au déroulement de cette formation.
«Je suis très satisfaite. Ces deux modules nous ont permis d’avoir une vision très large sur le domaine environnemental, les obligations de l’ONG, également des sociétés minières, mais aussi de l’État. Après cette première activité, nous allons continuer encore sur des formations et disons la recherche des partenaires», a indiqué la présidente de l’ONG OCEM
Prenant la parole, le formateur Mouctar Diallo, co-gérant du cabinet Guinée Environnement a salué cette initiative de l’OCEM avant de mettre un accent l’importance des thèmes abordés, notamment la gestion environnementale et la veille communautaire.
«La gestion environnementale, c’est l’ensemble de toutes ces activités qui permettent aujourd’hui d’alerter, de sensibiliser. Pour impacter positivement sur notre environnement. Et des mécanismes existent pour cela. Il y a des textes comme le code de l’environnement, le code minier, aussi le guide général de l’évaluation environnementale, qui sont des instruments qui sont utilisés au niveau national pour faire ce qu’on appelle la gestion environnementale. Ensuite, il y a également, comme je disais, le code minier qui assujettit les acteurs qui interviennent dans le domaine à un certain nombre d’obligations. Donc, c’est de sensibiliser, partager un peu d’expérience. Expliquer aux membres de cette ONG un peu, en tant qu’acteurs de l’environnement, quels peuvent être leurs rôles et comment ils peuvent jouer leurs partitions pour aider à protéger l’environnement. Dans un second temps, on a parlé de la vie environnementale qui est une activité qui s’adresse essentiellement aux ONG qui peuvent être considérées comme lanceurs d’alerte entre guillemets. C’est-à-dire pour conscientiser les populations à la base qui sont impactées par les projets miniers sur leurs droits, les accompagner un peu. Donc, c’était vraiment un partage d’expérience, d’informations par rapport à ces deux thématiques», a-t-il indiqué
Au terme des travaux, les participants ont exprimé leur totale satisfaction par rapport au contenu et à la qualité de la formation. Mohamed Roger Sylla s’est dit être mieux outillé pour relever les défis avant de s’engager à appliquer toutes les connaissances acquises au cours de cette formation.
«Avec les deux modules que nous avons suivis, notamment la gestion environnementale et la vie environnementale, ça nous a permis d’être suffisamment outillés par rapport à tout ce qui nous attend comme défi. Il faut savoir que la gestion communautaire est extrêmement compliquée. Avec tout ce que nous avons reçu au cours de cette formation, ça va nous permettre de savoir comment il faut s’y prendre. Le formateur a été vraiment à la hauteur, il faut le savoir, parce qu’étant novice dans le domaine environnemental, les modules dispensés étaient très riches. Nous allons mettre à profit pour appliquer tout ce que nous avons appris au cours de cette formation», a-t-il mentionné
La présidente de l’ONG observatoire communautaire de l’environnement minier a réaffirmé son engagement à poursuivre la formation de ses membres sur d’autres modules afin de mieux les outiller sur toutes les questions liées à la protection de l’environnement. Soulignant que son organisation entend faire de lui un acteur incontournable dans la lutte contre la destruction de l’environnement, notamment les zones minières.
M L Kaba
