Dans un mini remaniement ministériel, ce vendredi 19 juin, Sanoussy Bantama Sow a été reconduit à la tête du département de la culture, des sports et du patrimoine historique. Cette nouvelle confiance du Chef de l’Etat à son égard nous a amené à faire réagir un acteur du sport sur les grands chantiers du moment. Ce fut le Directeur national du sport scolaire Dr Donzo Diarra.
Joint au téléphone ce samedi 20 juin, par notre rédaction, Dr Donzo Diarra estime pour un premier temps, qu’il s’agit d’un choix politique. Pour lui, de l’an 2000 à nos jours, tas de ministres sont passés sans aucun succès.
« A mon avis la confirmation de Bantama Sow, est un choix purement politique. Qu’on veuille ou pas, il est un homme politique et il fait la politique. Mais il est très difficile de les dissocier, les deux sont confondues technique. Et S’il fait l’affaire du gouvernement tant mieux, seulement il ne faut pas que nous techniciens, qu’on se met derrière un politicien pour dire que, tant qu’il est là, ça ne peut pas changer et ce n’est pas juste. Parce que, depuis l’an 2000 de Koumba Diakité à Bantama Sow, on a eu 15 ministres, je ne pense pas qu’ils soient tous incapables ou mauvais. Il Y’a eu des gens bien parmi eux, le cas de Diakité Alioune, de Isto Keira etc…, malgré le passage de tous ces ministres, sportivement, on n’a pas bougé du tout. A vrai dire, il faut chercher la cause ailleurs, ce n’est pas la nomination d’un ministre qui va changer la donne », affirme-t-il.
Parlant du manque de volonté de la part de l’État de changer l’image du sport guinéen, le Directeur des Sports scolaire pense le contraire. Pour lui, le seul défaut du sport guinéen est le système et qui n’est pas lié au changement d’hommes dans ce domaine.
« Ce n’est pas parce que l’Etat n’a pas la volonté, il a la volonté sinon il n’aurait pas changé et on ne sait pas ce que nous voulons. On pense que si ça ne va pas, il faut changer le ministre, l’entraîneur ou encore le président des fédérations sportives. Si je me souviens on a changé plus de dix fois les entraîneurs à la tête du Syli, mais rien a changé. Aucun pays de la sous-région n’a réussi à faire cela, par contre nous en Guinée et toujours sans succès. Donc, le problème n’est pas de changer les hommes, c’est notre système qui est malade. Vous pouvez vérifier ailleurs, moi suis un technicien, le sport national vaut ce qui vaut le sport scolaire, universitaire, militaire et paramilitaire, y compris le sport civil. Tous ces sports c’est zéro chez nous et tant qu’on ne les considère pas, même s’il faut envoyer un expert international, on n’ira nulle part. C’est que le sport n’est pas introduit dans nos sociétés, et c’est dommage. Rien n’est structuré et tout ce qui est là, c’est pour la forme et par la forme, on pense qu’à chaque fois qu’il faut changer pour atteindre un but non», déclare Dr Donzo Diarra.
Mohamed Diakité 627 10 61 56.