Le président Bissau guinéen Oumar Embaló Cissoko a échappé de justesse à un coup d’État le mardi, 01 février 2022 après cinq heures d’échange de tire entre les assaillants et les forces loyalistes au tour de son palais. Ce coup d’État manqué est perçu par certains comme effet de contagion des coups d’État qui sont intervenu en Guinée, au Mali et tout recensement au Burkina Fasso où les chefs d’État démocratiquement élus ont été renversés par des militaires. Au lendemain du putsch manqué en Guinée Bissau, nos confrères de l’émission « Des Grandes Gueules » ont interrogé le président du parti ARENA sur cette situation qui est en train de prendre de l’ampleur en Afrique de l’ouest notamment dans les pays Francophones. Dans sa réponse, Dr Sékou Kouréissy a condamné toute prise de pouvoir par la force avant de rappeler la particularité de chaque coup d’État.
« Je regrette les coups d’État, je condamne les coups d’État mais je suis obligé d’accepter par le fait que les coups d’État sont différents comme les conflits sont différents. Le coup d’État en Guinée c’est un coup d’État sur la gouvernance et contre le 3ème mandat, le coup d’État au Mali c’est les conflits internes au Mali depuis 1963 entre le Nord du Mali et le reste du pays qui a évolué et qui finalement généré à travers la présence des militaires, des services de la défense et de la sécurité de la communauté internationale. En ce qui concerne le Burkina Fasso, ce n’est pas une provocation intérieure mais c’est des attaques extérieures qui avance vers la capitale comme au Libéria dans les années passées qui a effrayé. Donc c’est coups d’État se ressemblent mais ils ne sont pas les mêmes », explique t-il.
Parlant des causes réelles des coups d’État en répétition en Afrique, le leader de ARENA explique cela par la défaillance des États. « L’État tel que cela a été adopté à notre accession à l’indépendance, aujourd’hui le résultat est que l’État en Afrique ne se porte pas bien. Et que les organisations régionales reconnues par la charte des Nations-Unies ne s’adaptent pas aux réalités des peuples en question. Est-ce ces coups d’État vont continuer je n’en suis pas sûr parce que je ne le souhaite », souligne l’ancien Médiateur de la République.
Facinet Camara.
