Agé d’une quarantaine d’années et père de trois enfants, Ibrahima Sory Camara, qui faisait partir de l’équipe de la sécurité des membres du front national pour la défense de la constitution de la commune de Ratoma, pendant les manifestations, est activement recherché et menacé de mort par la gendarmerie de la ville de Conakry.
Cela fait suite à la manifestation organisée le mardi, 14 janvier 2019, à Matoto en banlieue de Conakry par son mouvement FNDC. Une manifestation au cours de laquelle, plusieurs membres du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) et militants de l’opposition, ont été interpellés par des forces de l’ordre, notamment la gendarmerie.
Ayant eu la chance à ne pas être arrêté contrairement à certains de ses collègues, le domicile de Ibrahima Sory Camara Taouya, dans la commune de Ratoma, a connu plusieurs fois la visite des hommes armés, avec l’unique et seul objectif, de l’arrêter et puis le conduire à la maison centrale de Conakry.
Contacté par notre rédaction, les membres de la famille de cet agent de la sécurité des membres du FNDC de la commune de Ratoma nous ont confirmé effectivement combien défis Ibrahima Sory Camara est recherché par les forces de l’ordre. Elle est en outre inquiet puisqu’elle ne sait pas où se trouve leur frère.
« Depuis la manifestation du mardi 14 janvier 2019, notre concession ne fait que recevoir la visite des gendarmes cagoulés, ils recherchent notre frère Ibrahima Sory Camara, nous-mêmes, nous ne savons pas où il est parti, nous sommes tous inquiets », nous fait comprendre un de ses frères, qui a préféré gardé l’anonymat.
Bien qu’en fuite, un mandat de recherche a été émis par le tribunal de premières instances de Dixinn contre la quarantaine, qui demeure toujours activement recherché par les forces de l’ordre, pour qu’il soit jugé et condamné.
Ce serait donc par peur d’être emprisonné et persécuté comme bon nombre de ses compagnons, que le membre par excellence du FNDC aurait quitté la Guinée pour sauver sa peau. Pour l’heure, M. Camara reste introuvable et sa famille est inquiète de son sort. Toute chose qui doit attirer l’attention des organisations de défense des droits de l’Homme.
Affaire à suivre
Mohamed KABA