Depuis le 19 octobre dernier, le lendemain de l’élection présidentielle de 2020, les violences sont enregistrées dans plusieurs coins de la Guinée. Des violences qui ont causé des morts d’hommes, des blessés et la destruction des biens publics.
Une situation que déplore Mamadouba Bangoura, président de conseil de quartier Lambanyi. Il l’a fait savoir lors d’un entretien qu’il a accordé à notre rédaction ce jeudi, 29 octobre.
Tout d’abord, le premier responsable du quartier de Lambanyi dans la commune de Ratoma, a commencé ses propos par présenter ses condoléances aux familles éplorées et souhaiter prompt rétablissement aux blessés, qui sont actuellement dans les différents hôpitaux ou cliniques, pour recevoir les soins.
« Je commence d’abord à m’incliner pieusement devant la mémoire des victimes et souhaiter un prompt rétablissement aux malades. C’est une chose très regrettable pour notre pays, nous traversons une étape très décisive de l’histoire de la Guinée. Moi, depuis que je suis le président de conseil de quartier, depuis ma naissance, ce que j’ai vu cette fois-ci, je n’ai jamais vu ça, c’est très regrettable, mais c’était prévisible. Quand on a suivi la campagne des gens, c’était des discours haineux, très ethniques, alors c’est ce qui devrait nous inquiéter de plus, mais heureusement que cela a abouti à des élections très paisibles, qui se sont très bien déroulées, parce que nous avons vu l’engouement, les gens étaient motivés. Mais la proclamation des résultats, ça aussi une autre étape, qu’on appelle post-électorale, sincèrement, les guinéens de tout bord politique, n’étaient pas prêts à accepter ces résultats là, ça c’était prévisible, malgré toutes les sensibilisations. Alors ça devrait être en principe la manière de faire la campagne, pour dire aux militants et sympathisants des différents partis quelques soient les résultats, ils doivent les respecter, par après, ce qui s’est passé sur le terrain, nous, nous sommes sur le terrain, ce qui s’est passé, est très regrettable, est très dommage pour notre jeune démocratie, un pays en voie de développement, où on est en train de détruire le peu qui existe chez nous. On n’a pas le courant, et si on enlève les poteaux, comment on peut avoir le courant, on n’a pas le goudron, on détruit le goudron, on ferme les magasins et boutiques, et on se dit que nous sommes des religieux, quelqu’un qui a le pouvoir, quelqu’un qui veut le pouvoir, comment il peut priver ses militants du manger, c’est très regrettable », déplore-t-il.
Pour mettre fin à ces crises post-électorales, Mamadouba Bangoura demande aux guinéens de mettre la balle à terre, afin de sauver la Guinée, qui est leur bien commun.
« l’appel que je lance, ce que les guinéens n’ont cas mettre la balle à terre, l’unité nationale est indispensable, les denrées les plus importantes, je vous dis sincèrement, c’est la paix et c’est ça que tout le monde peut bénéficier, quand on a faim, c’est bien qu’un sac vide ne peut pas se tenir debout, mais même si on a le manger, si nous sommes en guerre, on ne peut pas manger, on a pas la paix du cœur, on ne peut pas manger. La santé et la paix, c’est des choses qui n’ont pas de prix. Le manger, on peut aller chez les voisins pour trouver quoi à manger, mais si on n’est pas en paix, on ne peut pas oser à aller chercher quoi à manger. Donc le guinéen a besoin de la paix, c’est indispensable. On a vu la guerre dans les pays voisins, on a reçu les réfugiés ici, on sait comment ceux-ci vivaient ici, malgré l’hospitalité guinéenne, les gens-là ont souffert ici pour s’adopter ou s’intégrer, mais difficilement, donc cela doit nous servir de la leçon, surtout la jeunesse, qui joue un rôle important dans le processus démocratique dans un pays », a réitéré Mamadouba BANGOURA.
Mohamed KABA
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