L’ancien président de la cour d’assise de Conakry est décédé ce dimanche de suite de Coronavirus à l’hôpital national « Donka ». Au lendemain de cette triste nouvelle, la veuve du défunt, bien que toujours sous le choc, a dit ce qu’elle retient de son homme au micro d’un de nos reporters.
« Mon mari fût un grand homme en Guinée, dans le monde entier d’ailleurs. Dans le procès des gangs en 90, il a fait ce qu’il pouvait. Donc il n’est plus à présenter, peut-être à la génération montante. Mon mari formait des jeunes de ce pays. Il y a des archives. Sa disparition est une grande perte mais il a marqué son temps. Aujourd’hui, je ne peux pas parler de l’homme là où je suis. Pourquoi je ne peux pas parler de l’homme ? parce que à ce temps là, dans notre pays, personne de pouvait se comparer à lui en matière de stratégie pour le procès des gangs, parce qu’ à ce moment là les enfants semaient la terreur en Guinée à partir de 19 heures. C’est grâce à mon mari que cela s’est arrêté et ces bandits ont été dementélés », rappelle Chérif Hadja Djènè Keita.
Elle est convaincue que le nom de son mari et le service rendu par ce dernier au pays ne seront jamais oubliés : « peut-être que la Guinée va parler de mon mari mais pas aujourd’hui. Les archives en feront foi. Je demanderai à Dieu que la terre lui soit légère. Ses enfants sont fiers de lui. Il a bien marqué son temps. Tout ce que l’homme peut dans ce pays là, il a tout fait, que ce soit ses enfants et même sa famille. Que son âme repose en paix là où il est aujourd’hui »,
Doura Chérif laisse derrière lui une veuve et quatre enfants. Hadja Djènè Keita ignore pour le moment la date prévue pour l’enterrement de son mari.
Agnès Damba
