Ce sont des révélations qui ont souvent dites bas, qui sont portées à la place publique. La sédentarisation des cadres, la politisation de l’administration, le recyclage, sont entre autres points dévoilés ce samedi 30 octobre par la »Promotion Guinée 50 » au cours d’une conférence tenue à la maison de la presse sur le thème : « L’administration publique et la refondation de l’Etat ». Ces cadres techniques ont dénoncé ces maux qui minent à l’épanouissement du système administratif guinéen depuis des décennies.
Selon ces cadres, le système administratif guinéen est fait de manière que certains compétents passent des années sans avoir de promotion. Aux dires du président de Guinée 50, depuis leur intégration à la fonction publique en 2008 à l’issue d’un concours organisé trois ans plutôt, ils sont confrontés à plusieurs dysfonctionnements : ‘’bientôt quatorze ans nous sommes entrain de servir la nation avec qualité professionnelle et compétence. Mais nous avons été butés à un dysfonctionnement total de l’appareil administratif. Nous sommes dans une administration où des gens ne bougent pas. Imaginez 14 ans. Si tu es caporal dans l’armée, 14 ans après, tu as le même grade, même ceux qui ne connaissent l’armée seront étonnés. Alors c’est ce qui se passe chez nous. Il y’a jusqu’à présent des décédés qui nous gouvernent et pire, nous cohabitons avec les poches vacants. Tu as la compétence d’assurer mais on refuse de te donner’’, à fait savoir Mohamed Fatoumata Kéita.
Loin des pensées politiques, ces cadres techniques ont exprimé leur soutien aux actes posés par la junte depuis sa prise de pouvoir le 05 septembre dernier. Pour davantage les aider de plus, il invite le Colonel Mamadi Doumbouya à éloigner le système administratif de tous ses maux : ‘’c’est quand-même étonnant de voir des personnes capables de servir la nation depuis 14 ans mais qui n’ont pas bougé d’un cran dans leur service parce que tout simplement il y’a des groupuscules ou encore des petits clans en bat qui ont opté pour le copinage et le favoritisme. C’est pourquoi je dis, si le CNRD a libéré les prisonniers politiques, il doit aussi libérer les prisonniers administratifs‘’, a sollicité ce pensionnaire du département des affaires étrangères.
D’ici la fin de la transition, ces cadres conseillent au CNRD de mettre en branle le mérite et la compétence afin de consolider l’appareil administratif avant le retour de l’ordre constitutionnel.
Demba.
