Free Porn
xbporn
16.6 C
New York
vendredi, octobre 10, 2025

Buy now

spot_imgspot_img

Du micro rap au micro radio : Thérésa Maria Ségbaya veut être cette femme dont le monde parlera positivement

Dans votre rubrique « Femme à la Une », nous avons rencontré une journaliste et Rédactrice en chef d’une radio privée de la place, ancienne rappeuse et entrepreneure. Il a été question pour elle de nous parler de son parcours scolaire, professionnel et de son regard sur le métier de journalisme.

 

 

 

 

 

 

Fatalainfos : Bonjour et présentez-vous à nos lecteurs !

Thérésa : Je suis Thérésa Maria Ségbaya, Journaliste, Rédactrice en Chef de la Radio Soleil FM et Entrepreneure.

Fatalainfos : Parlez-nous de votre biographie!

Thérésa : Je suis née en 1990 à Manéah, dans la préfecture de Coyah. J’ai débuté l’école en Guinée avant d’aller au Togo en 1997 et jusqu’en 2007. J’étais à Lomé où j’ai étudié jusqu’à la seconde G3. C’est-à-dire la 11eme année en Guinée où je me suis spécialisée en marketing. Là-bas, dès le lycée, vous vous spécialisez. Après je suis revenue en Guinée en 2007 et vu que les pédagogies d’études ne sont pas pareilles, il m’a fallu d’autres options ici. Du coup, je me suis inscrite en Sciences sociales à l’école la Providence de petit Simbaya où j’ai décroché le BAC en 2009 avec une bourse, qui a été finalement attribuée à un non méritant (rire). Malheureusement je suis restée au pays, pour continuer mes études universitaires à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia en Relation internationale en sciences politiques. Trois ans après, j’ai eu mon diplôme et je n’ai pas pu continuer dans ce domaine par manque de moyen sinon j’avais vraiment voulu y rester.

Fatalainfos : Est-ce qu’on peut savoir comment vous-vous êtes retrouvée dans le journalisme?

Thérésa : Il faut dire qu’à la base, je suis quelqu’un qui aime tout ce qui est culture, parce qu’au Togo, j’écrivais des sketchs, théâtres ainsi de suite. A l’école je faisais la présentation et j’animais lors des kermesses. Je faisais aussi de la musique. Donc, depuis l’enfance mes professeurs disaient que je serais journaliste un jour, que j’ai une belle voix à travers mes narrations. D’autres personnes même se demandaient mais pourquoi le marketing et pas en série A qui veut dire sciences sociales en Guinée. Dès que j’ai obtenu mon diplôme de licence, un ami m’a sollicité à la radio Lynx FM pour le stage. Mais avant, il fallait passer un test. Lors du test, j’ai été la première devant un bon nombre de présents. Donc, j’ai commencé le stage à Lynx FM jusqu’en 2013, l’année à laquelle suis repartie au Togo pour une année. Quand je suis revenue du Togo et comme j’avais déjà pris goût à la chose, j’ai déposé ma demande de stage dans trois radios et Soleil FM m’a rappelée en premier en 2014 et depuis cette date, je suis à Soleil FM. Donc, j’ai cru à mon talent et même si je ne connaissais assez de chose dedans. Mais le talent y était et j’étais certaine de devenir un grand journaliste.

Fatalainfos : Toute nouvelle, comment a été le début pour vous?

Thérésa : Ce n’était vraiment pas facile quand je venais de commencer mon stage. Je ne connaissais absolument rien du journalisme parce qu’à Lynx FM, je n’avais pas eu assez de temps. C’est à Soleil FM que j’ai vraiment appris le journalisme. Donc, au début il fallait observer les gens et je demandais si je peux tenir(…). Quand je voyais les gens faire le journal, des émissions, flashs et brèves, je pensais que c’était impossible pour moi. Mais avec le courage et l’abnégation, je suis arrivée au bout du tunnel. Je dois beaucoup à l’Administrateur Général de la radio Soleil qui a cru en moi et m’a mise dans des émissions avec des petites rubriques et tout de suite, je me suis adaptée. C’est lui qui m’a surtout propulsée dans ce métier sinon je doutais tellement au début.

Fatalainfos : Etre rédactrice en chef d’une grande radio comme soleil vous fait quoi ?

Thérésa : C’est un honneur et une fierté, parce que dans plusieurs médias, peu sont des femmes qui sont à la tête d’une Rédaction. Je sais que, si on dit que la femme a son mot à dire ou peut faire ce que l’homme peut faire, c’est une preuve. Cette confiance de gérer la Rédaction aujourd’hui, c’est parce que la Direction estime que je peux faire quelque chose pour la Rédaction et a cru en moi par mes qualités et connaissance du domaine.Tout ça, c’est grâce au concours de tout le monde au sein de la Rédaction. Voulez le savez bien qu’une seule personne ne peut pas sans l’aide de tout un chacun. C’est vraiment une fierté pour moi d’être aussi à la tête d’une Rédaction de l’un des meilleurs médias guinéens.

Fatalainfos : Aujourd’hui vous êtes admirée par beaucoup d’auditeurs, à travers les émissions comme « la Grogne, Fifi au Soleil » et autres, dites-nous, c’est quoi le petit secret de Thérèse?

Thérésa : (Rire), Nima Elbagir, c’est cette journaliste Soudanaise qui m’inspire énormément. Et c’est la raison pour laquelle, chaque semaine, je fais un coucou sur sa page Facebook pour voir ce qu’elle a fait au quotidien. Depuis que je l’ai connue, avec cette affaire d’esclavage en Lybie et elle était cette journaliste qui avait montré à la face du monde ce qui se passait là-bas, je l’ai aimée et admirée tant. Il y a d’autres femmes journalistes qui m’inspirent également, mais elle, c’est exceptionnelle.

Fatalainfos : Votre regard sur le comportement des journalistes guinéens !

Thérésa : Je crois qu’aujourd’hui la majorité des journalistes sont en train de dérouter, surtout ceux-là qui ont fait des écoles de journalisme. Ils déroutent vite par rapport à nous autres venant d’autres domaines. De nos jours, nous sommes plus griots que journalistes en piétinant notre mission régalienne. Le salaire du journaliste guinéen est vil, mais on ne veut pas une chose et son contraire. Sinon il y a pleine d’autres activités et tu as choisi d’être journaliste, je pense qu’on doit l’assumer peu importe le prix. Quand on est journaliste, nous devons respecter l’éthique et la déontologie. Mais être griot d’un ministre ou haut cadre, c’est une ignorance totale et manque de respect au métier. Du côté des femmes, je pense qu’on ne fournit pas assez d’efforts. En Guinée, nous journalistes femmes, aimons beaucoup la présentation des émissions matinales avec des astuces. Mais les sections les plus importantes comme celles politiques et sportives, nous sommes complètement absentes. Il faut que nous les femmes journalistes acceptions de fournir beaucoup d’efforts et de rivaliser positivement les hommes.

Fatalainfos : Côté entrepreneuriat, vous faites quoi?

Thérésa : Elle se rappelle (rire). J’oubliais. Je suis aussi dans la cellule de communication du gouvernorat de la ville de Conakry. Mais parlant de l’entrepreneuriat, ça fait plus d’un an j’essaie de voler de mes propres ailes, parce que, j’ai eu la chance d’avoir une pâtisserie et la crèmerie moderne que j’ai mise en place. Donc si je ne suis pas à la Radio, au gouvernorat et dans mes petites activités, je me débrouille dans ma pâtisserie. Je n’ai pas fait des études à ce niveau mais de nos jours, avec la technologie, je m’en sors bien. Donc, à travers YouTube, j’ai appris beaucoup de chose sans aller dans un centre d’apprentissage pour ça. C’est sur YouTube j’ai appris la pâtisserie et la crèmerie et cela m’aide beaucoup, parce que je n’attends plus la fin du mois pour satisfaire mes besoins.

Fatalainfos : Il y’a des femmes qui souhaitent être comme Thérèse. Qu’avez-vous à leur dire ?

Thérésa : On dit souvent ‘’qui veut, peut et vouloir c’est pouvoir ». De passage, je vous dis que je suis correspondante d’un médium basé en Angleterre et je m’en sors bien là aussi. Si on attend toujours l’aide de l’homme, on ne pourra rien et nous allons rester cette femme esclave, une petite anecdote. Je suis une mère célibataire de deux enfants et par ça, suis non seulement la maman et papa de plusieurs enfants parce que je suis avec mes frères et sœurs. Notre maman est décédée et bien que le papa soit là, mais c’est moi qui assure tout. C’est ce que toute femme doit faire. Je sais bien que la femme, c’est la beauté mais cette beauté a un temps et seul l’homme résiste jusqu’à la fin de ses jours. Mais travers tes œuvres matérielles, physiques ou mentales, les gens vont toujours parler de toi. C’est le moment de se lever et ne pas attendre que ce soit mon mari qui viendra ouvrir mon salon ou d’autres business pour moi.

Fatalainfos : Pour finir, dites-nous vos autres rêves !

Thérésa : Je veux qu’un jour le monde se rappelle de moi comme quelqu’un qui a marqué son temps. Peut-être ça va durer mais ça viendra avec le temps. Comme elle m’inspire cette journaliste Soudanaise, je voudrais être comme elle voir même la dépasser. J’en suis certaine que la société m’accordera cette chance parce que c’est la société qui nous fait grandir et nous fait petit aussi. C’est mon ambition dans ce métier de journaliste. Hors de ça, je veux être cette femme dont tout le monde va parler positivement.

Fatalainfos : Merci.

Thérésa : C’est à moi de vous dire merci.

 

 

Interview réalisée par Mohamed Diakité, pour Fatalainfos

627 10 61 56.

 

Articles Liés

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Rester connecté

0FansJ'aime
3,912SuiveursSuivre
22,700AbonnésS'abonner

Derniers articles