À l’approche du mois saint de Ramadan, les célébrations de mariages connaissent une hausse significative en Guinée. Dans la capitale, Conakry, jeunes et moins jeunes affluent dans les mairies et lieux de culte pour officialiser leur union devant Dieu et les hommes.
Pour illustrer cette tendance, Amadou Konia Camara, officier délégué de l’état civil de la commune de Ratoma, a dévoilé des chiffres révélateurs ce mercredi 26 février 2025. Selon lui, entre janvier et aujourd’hui, 370 mariages ont été enregistrés, et plusieurs autres sont en attente.
« Il y a eu une très forte affluence ici. De janvier à ce jour, nous avons enregistré 370 mariages, et d’autres sont encore en cours. Je pense que l’amélioration du taux d’enregistrement y est pour beaucoup. Cela s’explique par une forte sensibilisation à la base, notamment grâce à l’implication des acteurs locaux, comme les présidents des conseils de quartier et les chefs religieux, qui ont encouragé les citoyens à officialiser leurs unions », a-t-il déclaré.
Toutefois, cet engouement ne va pas sans défis. Les services de l’état civil font face à des difficultés logistiques pour gérer l’afflux des couples et de leurs familles.
« Nous avons parfois été débordés. Il a fallu aménager un espace supplémentaire au balcon pour accueillir le public et célébrer les mariages. Il nous est arrivé de célébrer jusqu’à 26 unions en une seule journée. Un autre défi majeur est le non-respect des horaires par les familles, ce qui entraîne souvent des chevauchements et complique l’organisation », a expliqué M. Camara.
Si cette tendance se poursuit, les autorités locales devront envisager des solutions pour mieux encadrer ces cérémonies et garantir un service plus fluide aux futurs mariés.
Alseny Dine CAMARA.