L’ex-président français a été condamné jeudi 25 septembre à cinq ans de prison avec mandat de dépôt à effet différé pour association de malfaiteurs. Il a toutefois été relaxé des faits de corruption lors de son jugement jeudi 25 septembre. Ses co-accusés Claude Guéant et Brice Hortefeux écopent de six et deux ans de prison, respectivement, dans l’affaire du financement libyen de la campagne de 2007.
Dès après la sentence, l’ancien président Français a profité de la présence des médias pour dénoncer sa condamnation.
« Ce qui s’est passé aujourd’hui dans cette salle du tribunal correctionnel de Paris est d’une gravité extrême pour l’état de droit, pour la confiance qu’on peut avoir pour la justice », s’est-il indigné.
Sarkozy affirme que des millions d’euros ont été dépensés pendant plus de dix ans « pour trouver un financement libyen dont le tribunal correctionnel vient de dire qu’il n’a pas pu, et pour cause, être trouvé dans ma campagne. Le tribunal est allé plus loin en déclarant solennellement que le document Mediapart, qui était à l’origine de cette procédure, était, je cite « un faux ».
L’ancien président a été renvoyé devant ce tribunal pour quatre délits. Sur trois, il été relaxé.
« Je suis donc condamné pour avoir prétendument laissé faire deux de mes collaborateurs qui auraient eu l’idée d’un financement illégal de ma campagne. Depuis toutes ces années, j’ai assumé toutes mes responsabilités. Je n’ai naturellement refusé aucune audience. J’ai été mis en garde à vue. J’ai été interrogé, ausculté, examiné. De telle façon que la présidente du tribunal a dit qu’il n’y a aucun enrichissement personnel à me reprocher. Et la conclusion qu’en tire le tribunal, c’est que je dois passer cinq années en prison et alors même qu’on connaît mon adresse, qu’on peut me reconnaître dans la rue, que j’ai assumé toutes mes responsabilités, le tribunal prononce l’exécution provisoire de mon adresse. Pour me voir dormir en prison le plus tôt possible », a-t-il poursuivi.
Nicolas Sarkozy ne s’avoue pas vaincu. Il promet de se battre pour recouvrer sa liberté. Mais en attendant cette prochaine étape, il fait une invite au peuple français.
« Je demande aux Français qu’ils aient voté ou non pour moi, qu’ils me soutiennent ou non, d’apprécier ce qui vient de se passer. La haine n’a donc décidément aucune limite. J’assumerai mes responsabilités. Je déferlerai aux convocations de la justice. Et s’ils veulent absolument que je dorme en prison, je dormirai en prison. Mais la tête haute. Je suis innocent. Cette injustice est un scandale. Je ne m’accuserai pas de quelque chose que je n’ai pas fait. Naturellement, je ferai appel. Sans doute devrais-je comparaître les monotones aux mains devant la cour d’appel. Ceux qui me haïssent à ce point pensent m’humilier. Ceux qu’ils ont humilié aujourd’hui, c’est l’image de la France. Et si quelqu’un a trahi les Français, ce n’est pas moi. C’est cette injustice à laquelle vous venez d’assister. Je n’ai aucun esprit de revanche. Je n’ai aucune haine. Mais que chacun comprenne bien et l’entende, je me battrai jusqu’à mon dernier souffle pour prouver ma complète innocence », a-t-il conclu dans une vidéo publiée par BFMTV.
D. Siba 660978150.