Comme on peut lire sur le site Bloomgn.com, un peu plus d’un an après le coup d’État du 30 août 2023 qui a porté au pouvoir le général Brice Oligui Nguema, les autorités gabonaises appellent les électeurs aux urnes ce samedi 16 novembre 2024 pour un référendum constitutionnel. Ce scrutin marque une étape cruciale dans la transition politique du pays, avec l’objectif de valider une nouvelle constitution.
Les bureaux de vote seront ouverts de 7 heures à 18 heures, offrant aux Gabonais 11 heures pour se prononcer par « Oui » ou « Non » sur ce projet de réforme. Parmi les principales dispositions de cette nouvelle constitution, on note la limitation du mandat présidentiel à 7 ans, renouvelable une seule fois, ainsi que la suppression du poste de Premier ministre. Le texte introduit également d’autres modifications destinées à restructurer le paysage politique du Gabon.
Selon les autorités de la transition, ce projet découle des aspirations populaires exprimées lors du dialogue national organisé en avril dernier. Toutefois, le texte suscite des réactions mitigées au sein de la classe politique. Les partisans du « Oui » estiment qu’il s’agit d’une chance de renouveler les institutions et de renforcer la démocratie. En revanche, les opposants craignent que ces réformes ne servent à consolider le pouvoir en place.
Le référendum de ce samedi constitue un test décisif pour la junte militaire, qui cherche à légitimer son pouvoir par des réformes constitutionnelles perçues comme un gage de transition vers un régime plus démocratique. Les résultats de ce scrutin pourraient déterminer le cadre des élections présidentielles prévues pour 2025, marquant un tournant pour l’avenir politique du Gabon.
Les Gabonais auront donc le dernier mot sur l’avenir constitutionnel de leur pays, dans un contexte de fortes attentes pour une refonte du système politique post-Bongo.