Déjà, trois mois après l’ouverture officielle des classes, les cours n’ont pas encore repris de façon effective sur l’ensemble du territoire national. Incontestablement ! Ni la proposition de l’OCSEG, ni la tentative de médiation du Ministre, Tibou KAMARA n’ont réussi à faire fléchir les antagonistes (Gouvernement et SLECG).
Les syndicalistes, appuyés par les Forces Sociales et certains leaders politiques, projettent une manifestation de rue dans tout le pays ce lundi, 07 Janvier 2019. La manifestation de rue est-elle la solution à la crise qui secoue l’éducation ? Soulignons tout d’abord que la marche, le sit-in sont, entre autres, des voies de protestation reconnues par la loi (la constitution guinéenne). Chaque citoyen peut en user conformément à cette même moi, dans le respect strict des libertés individuelles et collectives. Par conséquent, comme nous le savons tous, toutes les formes d’opposition prennent fin au tour d’une table à travers un dialogue franc et dans le respect mutuel. Par le passé, notamment en 2017, les manifestations de rue ont orchestré de graves conséquences à la fois matérielles, financières, humaines (cas de décès) ainsi que le retard dans l’exécution des programmes d’étude. Raison pour laquelle, j’affirme avec insistance que la rue n’est pas la solution à la crise persistante qui secoue le secteur de l’éducation. Ce serait donc judicieux voire très imminent que le Président de la République, Pr Alpha Condé, accepte de mettre en place le »comité de crise » conformément à la proposition faite par l’OCSEG (Observatoire Citoyen du Système Éducatif Guinéen.
Aboubacar Mandela CAMARA Sociologue /Enseignant-chercheur /Consultant /Activiste, Promoteur et Défenseur du droit à l’éducation