C’est à travers une rencontre qu’Afrobarometer Round 10 a présenté les résultats de son enquête ce vendredi, 30 août 2024 à Conakry. Cette enquête a permis de recueillir les perceptions des guinéens sur les enjeux de l’environnement et du climat. Dr Alou Barry DG de représentant du Afrobarometer en Guinée a indiqué d’après les données collectées auprès des citoyens prouvent que la Moyenne Guinée et la Haute Guinée sont des régions les plus touchées par des sécheresses et des mauvaises récoltes.
« Nous venons de présenter les résultats du volet relatif aux enjeux environnementaux et aux défis du changement climatique d’ici dans notre pays. Ce que nous avons constaté en substance sait que en terme de connaissance du phénomène changement climatique il y a un écart important entre le genre, c’est-à-dire les hommes sont nettement plus informé que les femmes. Il y a une différence de 20 points de pourcentage. Nous avons également constaté qu’il y a une différence entre le milieu urbain et le milieu rural en terme d’information, en terme de connaissance. Il y a aussi une différence selon le niveau de formation et une différence en terme de conséquences et d’effets du changement climatique dans notre pays. Il y a deux régions qui sont fortement touchées par des sécheresses et des mauvaises récoltes, ce sont la Moyenne Guinée et la Haute Guinée d’après les citoyens et les données collectés. A Conakry et une bonne partie de la Basse Guinée, ce sont les inondations », souligne t-il avant d’ajouter que pour justifier de cet état de fait, les personnes intéressées ont pointé leur doigt accusateur aux actions quotidiennes des êtres humains et les effets des industries.
« Ce qu’on a aussi à travers nos résultats, c’est que les citoyens pointent du doigt eux-mêmes dans leurs actions au quotidien qui contribuent justement à avoir un impact négatif sur le changement climatique. Les effets des industries extractives et les autres types d’industries dans le pays constituent aussi un impact négatif sur le changement climatique. On estime que les industriels également devraient s’associer, et naturellement le gouvernement guinéen est interpellé, puisque, c’est lui qui est chargé ou appelé a élaborer les politiques publiques, y compris les politiques concernant les questions environnementales. Et aussi on indexe les bailleur de fonds et les partenaires au développement qui doivent aussi s’associer aux efforts du gouvernement dans le cadre du crédit pour essayer d’aider la Guinée à sortir de ces effets négatifs du changement climatique », mentionne Dr Aliou Barry qui a d’ailleurs ajouté que l’Afrique fait face à deux paradoxes dans la lutte contre le dérèglement climatique en dépit de son potentiel en source d’énergie renouvelable.
« On dit que son accès(Afrique ) aux services énergétiques de base est le plus faible. Aussi, en contribuant le moins aux émissions globales de gaz à effet de serres, elle paie le plus lourd tribut des effets néfastes des changements climatiques », a-t-il indiqué.
Vue l’impact négatif du changement climatique dans le continent Dr Saliou Barry estime qu’il faut corriger cette injustice climatique qui ne saurait perdurer et promouvoir une transition équitable tout en tenant dument compte des personnes dont les moyens de subsistances et les emplois seraient négativement affectés par les changements structurels.
Facinet Camara 620794714.