La commission électorale nationale indépendante la CENI, a proposé le 18 octobre 2020, prochain pour la tenue de l’élection présidentielle en Guinée. Mais beaucoup d’observateurs y compris des hommes politiques ne croient pas au respect de cette date. Ce fut le cas de l’honorable Fodé Mohamed Soumah, président du parti GECI et l’un des vice-présidents de l’Assemblée nationale. Il a été interrogé ce mardi, 23 juin 2020 par notre reporter.
Selon lui, la CENI a pris cette décision sans associer les partis politiques, et sans tenir compte de la réalité sociopolitique et économique du pays.
« Vous savez ce n’est pas une première au niveau de la CENI, ils ont souvent l’habitude de prendre des décisions unilatérales, pour les imposer à tout le monde. Je crois qu’une telle élection nécessite de prendre en compte certains paramètres, en l’occurrence un chronogramme qui déroule le processus de bout en bout, jusqu’à la date des élections, en impliquant tous les acteurs concernés.
Nous risquons encore une fois, de nous retrouver face à des accords, des conflits, un glissement du calendrier électoral, des reports, etc. Tout ceci montre un manque de sérieux et coute très cher. Vous l’avez vu avec les Législatives, il a fallu imprimer, réimprimer, transporter, reporter encore et encore. C’est beaucoup d’argent de perdu, sauf pour ceux qui en font un business juteux.
Nous voulons tous l’alternance, à travers ces élections. Donc, la CENI ne peut pas imposer une date, sans prendre en compte tous les paramètres. C’est d’une importance capitale », a déploré le président du parti de la génération citoyenne.
Sur la question à savoir si la GECI prendra part à l’élection présidentielle de 2020 ?
L’honorable Fodé Mohamed Soumah affirme que tout parti politique a vocation à conquérir le pouvoir. La GECI était de la partie il y a 10 ans, et envisage une nouvelle participation, en alliance certaine avec d’autres formations politiques, face au rouleau compresseur du parti au pouvoir.
Mohamed KABA
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