Trois semaines après la résolution prise par les parlementaires le 06 janvier dernier suite aux affrontements interethniques survenus à Macenta le 26 et 27 décembre 2020, les sages régionaux dûment cités dans ce dossier ont rencontré les législateurs ce mardi 26 janvier 2021.
Objectif, leur permettre de comprendre davantage cette résolution de la 9éme législature. « À travers les ondes, nous avons appris beaucoup de choses sur nous les coordinations’. Nous voulons comprendre ce qui se passe », a évoqué El hadj Ahmad Togba, le coordinateur de la région forestière.
Honorable Amadou Damaro Camara president du parlement, de manière explicite est revenu sur les motifs de leur décision de (résolution) qui interpelle le président de la république à statuer sur la question des coordinations. « Je crois que l’Assemblée Nationale est bien dans son rôle en s’inquiétant des tournures que prenaient certaines coordinations dans le pays. (…) Autre motivation de l’Assemblée Nationale à prendre la résolution, c’est l’autorité de l’État. Nous avons constaté qu’elle n’est plus du tout respectée. Le juge ne peut plus appliquer ses décisions de justice si ça ne plaît pas au Sothikemö ou au conseil des sages. Les députés de l’Assemblée Nationale sont issus des familles. Nous avons tous des sages. Nous devons respecter les sages, personne n’est contre les sages. Mais aujourd’hui, dans la pratique, il y a une nette différence entre les sages et les vieux… ». a t-il expliqué.
Il poursuit: « nous voulons vous demander très humblement, on a besoin d’encadrer vos activités. On a besoin que vous nous donniez des idées. Nous, notre idée c’est quoi ? On ne veut pas d’organisation basée sur la langue ».
Cette rencontre qui n’a duré qu’une heure, a permis à cette représentation des coordinations régionales de comprendre la préoccupation de ces élus: »nous allons nous concerter avec l’exécutif. Et si on doit prendre une loi, nous allons la prendre. Et avant que ça ne soit la loi, il faut que vous participiez. Parce que le jour où on prendra la loi, elle s’appliquera à tout le monde et celui qui violera cette loi sera en contradiction avec la loi » a répondu le porte-parole des sage.
À ajouter la figure emblématique de la basse côte en la personne d’El hadj Sekhouna, n’y était pas.
Agnès Damba
